Il disait qu'elle était tombée
Peine de 17 ans de prison confirmée après avoir assassiné sa femme

Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un Polonais condamné à 17 ans de prison pour l'assassinat de sa compagne. La justice zurichoise avait retenu que cet homme avait frappé à coups de poing et piétiné sa compagne, qui était décédée le lendemain à l'hôpital.
Publié: 25.04.2024 à 12:04 heures
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un Polonais condamné à 17 ans de prison pour l'assassinat de sa compagne.
Photo: Keystone

Dans un arrêt publié jeudi, la 1ère Cour de droit pénal rejette les objections du condamné. Celui-ci prétendait que les multiples blessures constatées sur le corps de la victime avaient été causées par plusieurs chutes dues à son ivresse et par les tentatives de réanimation des secouristes.

Sur la base de plusieurs expertises et compléments confiés aux instituts de médecine légale de Zurich et de Bonn (D), la Cour suprême du canton a retenu au contraire que l'homme s'était acharné à coups de poing et de pied sur sa compagne, voire qu'il l'avait piétinée.

Scénario irréaliste

Même si l'on ne pouvait pas exclure que les efforts des urgentistes aient entraîné quelques fractures aux côtes, l'ampleur des lésions indiquait clairement une intervention extérieure.

Les juges zurichois ont estimé qu'il était totalement irréaliste que la victime, même ivre, soit tombée et se soit relevée à plusieurs reprises de manière à s'infliger elle-même de graves blessures des deux côtés de la tête, à la face, sur l'ensemble de la cage thoracique ainsi qu'aux extrémités.

Pour le Tribunal fédéral, l'appréciation de l'instance précédente n'est pas empreinte d'arbitraire et prend en compte les avis de plusieurs spécialistes, y compris celle du légiste qui a examiné la victime, encore en vie, à son admission à l'hôpital. Le verdict de 17 ans de prison, assorti de l'expulsion pour 15 ans est donc confirmé.

Les faits s'étaient déroulés le 3 mars 2020. En début de soirée, le condamné avait appelé les urgences au domicile de sa compagne. Les secouristes avaient trouvé cette dernière, fortement alcoolisée et présentant de nombreuses lésions. Ils avaient procédé à sa réanimation et l'avaient transportée à l'hôpital. Elle était décédée le lendemain. (arrêt 6B_88/2024 du 9 avril 2024)

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