Dans le Haut-Valais, des tracts incendiaires circulent. Ils atterrissent dans de nombreuses boîtes aux lettres, regorgent de fautes d’orthographe et sont remplis de fausses informations. Les parents qui font vacciner leurs enfants contre le Covid-19 y sont ouvertement accusés de meurtre.
Le journal régional «Walliser Bote» a fait le point sur la situation lundi et rapporte ce qu’on peut lire sur les tracts: «Ne touchez pas à nos enfants. Vacciner des enfants avec une thérapie génique non étudiée est une tentative de meurtre!».
Les allégations semblent effectivement absurdes, d’autant que les preuves contredisant ces théories ne manquent pas. Toujours selon ces tracts, les personnes vaccinées seraient de facto des cobayes et la propriété des entreprises pharmaceutiques. Ces dernières auraient selon eux le pouvoir de disposer des vaccinés grâce à la soi-disant modification du patrimoine génétique provoquée par le vaccin à ARNm.
La vaccination des jeunes fait enrager les coronasceptiques
Selon les réfractaires au vaccin, les personnes qui auraient reçu leurs injections ne seraient plus des êtres humains normaux mais seraient tout bonnement devenues des «transhumains» qui n’auraient plus aucun droit. On peine à trouver un sens dans cette démonstration.
Difficile de connaître l’identité de l’auteur du tract. Mais s’il venait à être identifié, les répercussions pourraient être assez lourdes à son encontre, car la diffusion de fausses informations est illégale. Blick ignore encore si le parquet ou la police se sont déjà saisis de l’affaire.
Entre-temps, Swissmedic a autorisé l’administration du vaccin Moderna aux jeunes de 12 à 17 ans. Celui de Pfizer/BioNTech avait déjà été autorisé début juin chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans.
Vaccination recommandée à partir de 12 ans
Les autorités sanitaires suisses – l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) – recommandent aux jeunes de se faire vacciner dès 12 ans.
Les jeunes dont l’état de santé est gravement altéré par une maladie chronique ou qui sont immunodéprimés sont vivement invités à se faire vacciner pour éviter des complications en cas d’infection.
Bien que les études sur les effets du Covid-19 sur les jeunes aient montré que ces derniers ont très peu de chance de développer des formes graves de la maladie et sont le plus souvent asymptomatiques, la vaccination et la possibilité de se protéger doivent leur être accessibles.
Des accusations mensongères contre le vaccin
Le pédiatre en chef de l’hôpital de Viège (VS) partage les recommandations des autorités sanitaires. «La vaccination présente des avantages médicaux évidents, y compris pour les jeunes», a-t-il déclaré au journal régional valaisan «Walliser Bote».
«Oui, la vaccination peut avoir des effets secondaires», poursuit-il. Il ajoute cependant que c’est le cas de toute intervention médicale. «Mais les effets secondaires comme l’inflammation du muscle cardiaque sont très rares. On peut donc difficilement parler d’un 'vaccin tueur'.» (ise)