Hôtelière genevoise escroquée
Une arnaque aux plantes miraculeuses fait perdre 1 million à une famille

Une femme issue d'une riche famille hôtelière genevoise a été utilisée par son ami pour piocher environ un million de francs dans les comptes de sa mère, entre 2010 et 2015, révèle la «Tribune de Genève». Il lui a fait croire aux vertus miraculeuses de plantes séchées.
Publié: 16.08.2024 à 18:02 heures
Au centre de cette affaire, des sommes astronomiques dépensées pour des plantes séchées aux vertus miraculeuses.
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Une famille genevoise, active dans l'hôtellerie de luxe, a été victime d'une escroquerie orchestrée par le compagnon de l'un de ses membres. Selon les informations révélées par la «Tribune de Genève», entre 2010 et 2015, une femme de la fratrie a détourné environ un million de francs, dont les revenus de sa mère liés à l'exploitation d'un palace, pour acheter des plantes séchées aux vertus miraculeuses.

La femme, jugée crédule et placée sous curatelle depuis juin 2015, a été condamnée il y a deux ans pour abus de confiance et pourrait devoir rembourser de grosses sommes. Son compagnon, R., a été reconnu coupable d'escroquerie par la Chambre pénale d'appel et de révision (CPAR) cet été. Il a orchestré cette sinistre histoire entre Toulouse, Genève et le Maroc.

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Addict aux jeux et à la drogue

Les juges ont estimé que R. a exploité la faiblesse d'esprit, la vulnérabilité et les croyances ésotériques de sa compagne pour la tromper et s'enrichir illégitimement, afin de satisfaire ses addictions au jeu et à la drogue. Après 235 jours de détention provisoire, il écope de 8 mois de prison avec sursis.

La prévenue assure n'avoir jamais pioché dans les comptes de sa mère sans son accord, tandis que R. nie avoir fait croire à sa compagne aux vertus de ces plantes. Il affirme qu'elle a uniquement tenté de justifier d'importants prélèvements sur le compte de sa mère, sur laquelle elle aurait exercé une domination. R. se clame innocent et demande plus de 50'000 francs pour les mois passés en prison, en vain.

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