Homicide par négligence
Huit personnes accusées après l'accident au port de La Neuveville

Huit personnes ont été mises en accusation dans le cadre de l'accident en mai 2017 au port de La Neuveville (BE), au bord du lac de Bienne. Le Ministère public du Jura bernois-Seeland les a inculpées d'homicide par négligence.
Publié: 30.12.2022 à 12:28 heures
Le port de La Neuveville (BE) où un accident lié à l'électricité a entraîné la mort de deux femmes et d'un chien en 2017 (archives).
Photo: PETER KLAUNZER

Huit personnes ont été mises en accusation en lien avec l'accident en mai 2017 au port de La Neuveville (BE), au bord du lac de Bienne, qui avait coûté la vie à deux personnes. Le Ministère public du Jura bernois-Seeland les a inculpées d'homicide par négligence. Trois d'entre eux sont également poursuivis pour violation des règles de l'art de construire, a indiqué vendredi le Parquet régional dans un communiqué. La date du procès devant le Tribunal régional du Jura bernois à Moutier n'a pas encore été fixée.

Deux femmes et un chien avaient perdu la vie le 15 mai 2017 dans le port par électrocution. Une instruction avait de suite été ouverte pour déterminer les causes de ces décès. Cette dernière conclut que «selon toute vraisemblance, les décès sont dus à une fuite d'électricité en raison d'un câble électrique endommagé au niveau de la barrière du port», écrit le Ministère public. L'électricité se serait ensuite propagée au lac par le biais d'un ponton, selon lui.

«Les deux femmes et le chien s'étant trouvés en contact avec la barrière, respectivement l'eau à cet endroit, ont été électrocutés. Le système de sécurité de l'installation électrique n'a pas permis son déclenchement», poursuit-il.

Système de sécurité modifié?

Concernant les prévenus, il s'agit tant de personnes qui ont procédé à l'installation du tronçon sur lequel le problème est survenu que de membres du personnel de l'époque de la commune de La Neuveville, souligne le Parquet. «Ils sont soupçonnés d'avoir modifié le système de sécurité de l'installation, respectivement de ne pas avoir pris les mesures nécessaires après avoir appris cette modification».

Il s'agit aussi des personnes ayant procédé aux contrôles avant mise en service du tronçon de l'installation électrique sur lequel le problème est survenu. «Celles-ci sont soupçonnées de ne pas avoir procédé à un contrôle conforme aux règles de prudence et aux règles en vigueur permettant de détecter les éventuels problèmes sur l'installation électrique, respectivement son extension réalisée en 2016 qui ne répondrait pas aux normes en vigueur à l’époque».

La présomption d'innocence s'applique cependant à ce stade à l'ensemble des prévenus, rappelle le Ministère public.

(ATS)

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