Guy Parmelin se défend
«L'aide aux entreprises ne doit pas pénaliser les ménages suisses»

Guy Parmelin se défend des critiques: il tient à préciser que son département ne prévoit pas que les ménages soient confrontés à une augmentation des prix de l'électricité au profit des grandes entreprises.
Publié: 26.10.2022 à 06:41 heures
Non, les ménages suisses ne devront pas payer la facture au profit des grandes entreprises, soutient Guy Parmelin.
Photo: Thomas Meier

Les ménages privés devront-ils bientôt se saigner en faveur des entreprises en ce qui concerne le prix de l’électricité? Non, contredit Guy Parmelin.

Le ministre de l’Economie, qui s’exprime dans les colonnes du «Tages-Anzeiger», admet que, certes, son département de l’économie (DEFR) vient en aide aux entreprises qui souffrent des prix élevés de l’électricité sur le marché libre. Mais il insiste sur le fait que cela ne doit pas se faire sur le dos des ménages. Un groupe de travail composé de représentants de cinq départements et de douze offices fédéraux examine les possibilités afin de permettre aux entreprises de revenir à l’approvisionnement de base.

Pendant des années, les entreprises qui ont une consommation annuelle de plus de 100’000 kilowattheures et qui peuvent donc choisir librement leur fournisseur d’électricité ont profité de prix très bas, au contraire des ménages suisses. Maintenant qu’elles doivent payer des prix records, un grand nombre d’entre elles veulent revenir à l’approvisionnement de base. Or aujourd’hui, la loi l’interdit, selon l’adage «libre un jour, libre toujours».

Une facture salée pour les ménages?

Guy Parmelin est prêt à changer cela: l’existence de ces entreprises, et donc d’emplois, en dépend. Le retour à l’approvisionnement de base présente toutefois un inconvénient. Si l’on autorise les gros consommateurs à revenir simplement en arrière, les compagnies d’électricité locales devront à leur tour se fournir sur le marché libre pour couvrir cette demande additionnelle.

En principe, ces compagnies devraient répercuter ces coûts supplémentaires sur leurs autres clients, c’est-à-dire sur les ménages et sur les petites entreprises qui n’ont jamais profité de prix avantageux.

C’est précisément ce que Guy Parmelin veut éviter. Son département est conscient que le retour des grandes entreprises vers l’approvisionnement de base pourrait engendrer un transfert de coûts sur les clients existants. La réponse? Des réglementations appropriées: «Le groupe de travail a développé des variantes qui excluent un tel transfert de coûts», précise le conseiller fédéral.

Augmentation des réductions de primes

Selon les informations de Blick, au moins trois variantes ont été élaborées. En outre, le groupe examine des propositions pour soulager les ménages privés et d’autres possibilités pour soutenir l’économie, rapporte le département de Guy Parmelin.

La ministre de l’Environnement et de l’Energie Simonetta Sommaruga a proposé à plusieurs reprises dans des interviews d’aider les ménages en augmentant les réductions de primes. Cet instrument ferait actuellement l’objet de discussions sérieuses à Berne.

Les observateurs s’attendent à ce que le conseiller fédéral en charge du dossier, Guy Parmelin, présente la semaine prochaine les trois variantes pour le retour à l’approvisionnement de base au gouvernement. Celles-ci ne devraient avoir pas ou peu de conséquences financières pour les ménages privés, et éventuellement aussi pour les compagnies d’électricités.

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