Quand on veut faire la fête à Berne, on ne pense pas directement à se rendre au Palais fédéral. Mais nos parlementaires ont récemment prouvé une chose: c'est the place to be pour faire la fête – et ils savent la faire correctement.
Pour plus de 30 d'entre eux, le 28 septembre marquait la fin de leur mandat au Palais fédéral. L'occasion parfaite d'organiser un grand apéritif et d'inviter le groupe de musique amateur interpartis Fraktionszwang. Les deux conseillères nationales bernoises Aline Trede (Les Vert-e-s) et Christa Markwalder (Parti libéral-radical) en font partie, comme l'écrit la «NZZ».
Ce soir-là, le ministre de l'Energie Albert Rösti et le candidat au Conseil fédéral Beat Jans se seraient apparemment relayés à la batterie. De quoi bien chauffer l'audience. La température est tellement montée que les fenêtres ont dû être ouvertes. Mais cette opération aération pas du tout été appréciée par les habitants du quartier du Marzili, à Berne. Tard dans la nuit, des riverains ont contacté la police. Celle-ci s'est déplacée sur les lieux pour soupçon de trouble à l'ordre public, écrit la «NZZ». Selon le journal, la police aurait menacé de conséquences si le volume sonore n'était pas réduit.
Les politiques bénéficient de l'immunité
La police cantonale bernoise confirme à Blick qu'une patrouille de deux agents s'est effectivement rendue au Palais fédéral. Aucune autre plainte n'a été déposée par la suite.
On peut toutefois se demander ce que les élus fêtards auraient réellement à craindre. Les parlementaires sont protégés de toute poursuite pénale dans l'exercice de leur travail pendant la session – même en dehors de leur activité officielle. Cette immunité peut néanmoins être levée sous certaines conditions.