Le système des cartes journalières pour les communes, géré par l'Alliance Swisspass – dont font partie les CFF – existe depuis deux décennies. La recette était simple: les communes suisses vendaient à leurs habitants des billets papier non nominatifs et à prix avantageux, leur permettant de voyager sur l'ensemble du réseau de transport en commun pendant une journée.
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Les CFF ont désormais modernisé ce billet très apprécié. La nouvelle formule, qui s'appelle maintenant «carte journalière dégriffée Commune» a été introduite le 11 décembre 2023 avec une validité à partir du 1er janvier 2024.
Pas de demi-tarif, moins de rabais
Cette carte journalière comprend plusieurs niveaux de prix: pour la 1re ou la 2e classe ainsi qu'avec ou sans abonnement demi-tarif. Avec un abonnement demi-tarif et en 2e classe, il est ainsi possible de voyager en train dans toute la Suisse à partir de 39 francs. Les personnes qui réservent leur billet sans grande anticipation, dans les dix jours avant la date d'utilisation souhaitée, paient un peu plus cher. Celles et ceux qui possèdent un abonnement demi-tarif bénéficient d'un tarif plus avantageux que celui de l'ancien modèle. En revanche, ceux qui n'ont pas d'abonnement demi-tarif paieront plus cher qu'auparavant pour une carte journalière de leur commune.
Autre changement: la carte est maintenant personnalisée et donc non transmissible, mais elle est également disponible en tant que billet mobile. En outre, la clientèle des CFF peut obtenir le précieux sésame indépendamment du lieu de résidence, c'est-à-dire dans n'importe quelle commune. De plus, la carte est désormais remboursable, par exemple en cas de maladie, moyennant une taxe de dix francs.
Certaines communes boudent le nouveau système
A la place du quota quotidien géré par chaque commune, 3'500 billets par jour sont désormais disponibles pour l'ensemble du pays. Le nombre de cartes disponibles par date peut être consulté sur le site Alliance SwissPass.
Le nouveau système évite que des communes achètent des cartes journalières qui leur restent sur les bras – elles avaient notamment accumulé les invendus durant la pandémie. Les autorités communales ne courent plus aucun risque financier, car elles ne sont facturées que pour ce qu'elles vendent.
Malgré cela, certaines communes n'apprécient pas la nouvelle formule. Nombre d'entre elles redoutent une charge de travail supplémentaire, induite par la vente et le conseil (et donc par la formation). Elles sont effectivement responsables de l'encaissement et ne reçoivent en contrepartie qu'une petite commission de 5%. C'est pourquoi la nouvelle «carte journalière dégriffée Commune»... n'est pas disponible dans toutes les communes!
Selon l'Alliance Swisspass, environ 1000 communes suisses sont actuellement actives comme points de vente.