370 millionnaires et milliardaires réclament une taxation des super-riches
Le fait que les big boss de la tech soient de plus en plus proches du pouvoir n'est pas vu d'un très bon oeil. Exemple récent: Elon Musk (X), Jeff Bezos (Amazon), Mark Zuckerberg (Meta) et Sundar Pichai (Google) étaient assis directement derrière la famille de Trump, lors de son investiture. Selon une enquête publiée lors du WEF, 63% des millionnaires dans le monde voient cette influence des super-riches sur le président américain comme une menace pour la stabilité mondiale.
Dans une lettre ouverte, 370 millionnaires et milliardaires de 22 pays appellent les hommes politiques à agir contre les effets corrosifs de l’extrême richesse sur nos démocraties et nos sociétés. Et cela va même plus loin: d'exiger que les très riches soient imposés plus lourdement.
L'une des signataires est l'héritière millionnaire Marlene Engelhorn. «Les super-riches achètent de plus en plus de richesse et de pouvoir tandis que le reste du monde vit dans la peur économique. Nos systèmes politiques et juridiques sont à vendre. Nos démocraties reposent sur un terrain très fragile. Nous devons nous attaquer à ce problème maintenant», a déclaré la militante sociale austro-allemande qui a donné sa fortune.
Viola Amherd veut discuter avec l'armée de l'action de Greenpeace au WEF
Lors d'une visite aux troupes suisses mobilisées au WEF de Davos, Viola Amherd a dit mercredi vouloir discuter avec l'armée des améliorations sécuritaires possibles après l'action de Greenpeace. Elle aimerait savoir comment l'armée a vécu l'événement.
La ministre de la Défense a déclaré lors de sa dernière visite aux troupes en tant que conseillère fédérale que chacun doit pouvoir exprimer son opinion. Mais les mesures de sécurité doivent être respectées, a-t-elle ajouté.
Comment les militaires ont-ils vécu?
Mardi, des activistes de Greenpeace ont fait irruption dans le centre des congrès où se déroulait l'ouverture officielle du WEF, avant d'être évacués. Interrogée par Keystone-ATS, Viola Amherd a dit qu'elle voulait savoir comment les militaires ont vécu cette action et s'il y avait un potentiel d'amélioration en matière de sécurité.
Concernant le manque de candidats à sa succession en tant que conseillère fédérale, Viola Amherd a dit qu'il fallait respecter les décisions de chacun. Elle a toutefois fait de la publicité pour un poste «passionnant» et «stimulant».
Source: ATS
Le président de la BNS n'exclut pas le retour à des taux d'intérêt négatifs en Suisse
Le président de la Banque nationale suisse (BNS), Martin Schlegel, explique qu'un retour à des taux d'intérêt négatifs en Suisse n'est pas exclu. Cependant, il dit ne pas se sentir «mal à l’aise» avec le taux d’inflation actuel de 0,6%, car il se situe dans la fourchette souhaitée.
Il est conscient que personne en Suisse n'aime les taux d'intérêt négatifs: «La BNS non plus n'aime pas les taux d'intérêt négatifs», déclare Martin Schlegel dans une interview accordée à Bloomberg TV lors du WEF. «Mais si nous devons le faire, alors nous le ferons.»
Les Freiheitstrychler provoquent des embouteillages à Davos
De nombreux visiteurs du WEF ont été surpris par un rassemblement à l'extérieur qui peut sembler folklorique, avec des agriculteurs qui défilent avec des cloches.
Mais il ne s’agit pas de folklore, mais d’un message politique contre les objectifs et répercussions du WEF. Résultat: les voitures commencent déjà à s'entasser à Davos à midi.
António Guterres balaie le nationalisme dans son discours et pousse à agir
António Guterres est tout le contraire de Donald Trump. Au lieu des idées nationalistes «notre pays d’abord», le chef de l’ONU prône le rassemblement du monde et plaide sans relâche pour plus de coopération et d’empathie.
Mais son message ne semble pas avoir beaucoup d'échos à Davos, qui semble focalisée sur la présidence de Trump. La grande salle de conférence est restée aux trois quarts vide lorsque le chef de l'ONU a parlé mercredi après-midi de la «boîte de Pandore des problèmes mondiaux», à laquelle le monde devra trouver des solutions en 2025.
La dépendance au pétrole est un «monstre de Frankenstein qui n’épargnera personne», dit António Guterres. Pour lui, l’intelligence artificielle a le potentiel d’accroître les inégalités mondiales. Et au Moyen-Orient, il est concevable qu’Israël occupe la Cisjordanie.
Le président panaméen défend le canal au WEF
Le président panaméen, Jose Raul Mulino Quintero, a défendu mercredi à Davos (GR) le canal du Panama, convoité par Donald Trump. Le canal n'est «pas un cadeau» a-t-il déclaré, en rappelant à quel point l'Amérique centrale en dépend.
«Le canal du Panama n'a pas été une concession ou un cadeau des Etats-Unis», a déclaré le dirigeant lors d'une table ronde organisée au Forum économique mondial (WEF) de Davos. «Le canal du Panama appartient au Panama et continuera de lui appartenir», a-t-il réaffirmé.
Le Panama est un pays unique par sa position géographique, car il relie l'Amérique du Sud à l'Amérique centrale, a poursuivi le chef de l'Etat.
Il y a les Etats-Unis, puis la Chine, certes, mais trois autres pays compte sur le Panama et son canal, a-t-il expliqué. Interrogé à la sortie, le dirigeant n'a pas voulu indiquer s'il avait parlé avec le président américain investi lundi.
Egalement présente, la présidente péruvienne Dina Boluarte a elle indiqué avoir félicité le républicain américain. La dirigeante, visée par une enquête, doit être jugée à la fin de son mandat en 2026.
Viola Amherd se rend à son dernier WEF
La conseillère fédérale démissionnaire Viola Amherd visite ses troupes mercredi à Davos, à deux mois de son départ, alors que son parti cherche son remplaçant. Guy Parmelin va de son côté signer un accord de libre-échange entre le Kosovo et l'AELE, après deux ans de négociations.
La Valaisanne va visiter les troupes suisses, largement mobilisées au WEF, dès midi dans la station grisonne. La conseillère fédérale a créé la surprise la semaine dernière en annonçant sa démission pour mars.
De nombreux papables envisagés ont depuis indiqué renoncer à une candidature. Le président démissionnaire du Centre, Gerhard Pfister, grand favori, a créé la surprise dimanche en annonçant qu'il n'était pas candidat au Conseil fédéralui8j7.
Le ministre de l'économie va quant à lui signer un accord de libre-échange entre l'AELE et le Kosovo. Il sera au côté du Premier ministre kosovar Albin Kurti. La signature marquera la fin de négociations entamées en 2022.
Dirigeants controversés au micro
Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis va lui donner un premier bilan de ses rencontres au WEF en fin de journée. L'Ukraine et la situation au Proche-Orient, où une trêve a démarré dimanche, a ont été le focus du Tessinois.
Le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa s'exprimera à Davos, après l'intervention mardi du président israélien Isaac Herzog. Les deux pays doivent négocier la fin définitive de la guerre ces prochaines semaines. Le premier ministre néerlandais Dick Schoof, très sévère sur l'immigration, interviendra aussi dans l'après-midi.
Source: ATS
L'exploitant du petit aéroport à proximité du WEF espère une météo plus clémente
En raison d'un épais brouillard, des dizaines de jets privés transportant des visiteurs du WEF ne peuvent pas atterrir à Altenrhein (SG) depuis lundi. C'est un coup dur pour le petit aéroport situé au bord du lac de Constance.
En effet, pendant le Forum économique mondial, le nombre d'avions qui y atterrissent est très élevé. On compte jusqu'à 400 avions lors d'une bonne année. Les taxes d'atterrissage, qui s'élèvent à 2000 francs par avion, alimentent les caisses de l'aéroport. Elles représentent 5 à 8% du chiffre d'affaires annuel.
Ces recettes manquent presque entièrement au CEO de l'aéroport, Thomas Krutzler. Il espère donc que la météo sera plus clémente durant la deuxième moitié de la semaine du WEF.
Les points forts attendus ce mercredi au WEF à Davos
A 11h30, António Guterres, secrétaire général de l'ONU, prendra la parole dans la grande salle de Davos. On attend avec impatience de voir comment il réagira à la «déclaration de guerre» du président américain.
A 13h30, Javad Zarif, vice-président pour la stratégie de l'Iran, se fera interviewer par le journaliste vedette américain Fareed Zakaria. Son prédécesseur, qui s'était exprimé l'année dernière à Davos, est décédé dans un accident d'hélicoptère.
A 15h45, Pedro Sanchez, le Premier ministre social-démocrate espagnol, prendra la parole. Son pays est considéré comme un bastion de la social-démocratie dans une Europe de plus en plus à droite.
Le ministre de l'économie Guy Parmelin devrait signer aujourd'hui au WEF un accord de libre-échange avec le Kosovo. La cheffe sortante du DDPS Viola Amherd rend aujourd'hui visite aux troupes de l'armée suisse au WEF.
Le roi du Lesotho vend son projet d'énergie verte aux élites de Davos
Le roi du Lesotho, Letsie III, s'est lancé dans une mission ambitieuse à Davos, où convergent les grands de ce monde, pour une proposition royale: investir dans la transition écologique de sa petite nation africaine.
Le monarque a quitté son royaume montagneux enclavé en Afrique du Sud pour promouvoir son fonds pour l'énergie verte à l'occasion de réunions avec des chefs d'entreprise et des responsables politiques dans le village alpin suisse.
Pays pauvre d'un peu plus de deux millions d'habitants frappé par la sécheresse, le Lesotho est économiquement dépendant de l'Afrique du Sud, où une grande partie de la population va travailler et renvoie de l'argent.
Le Lesotho bénéficie de beaucoup de soleil, de vent et d'eau, et s'est associé à des entreprises chinoises pour produire de l'énergie solaire. Il est aussi en première ligne du changement climatique, avec une sécheresse l'année dernière qui a fortement affecté les récoltes et le bétail, et forcé le gouvernement à déclarer l'état d'urgence nationale.
Alain Berset et Beat Jans discutent de la condamnation de la Suisse pour inaction climatique
Beat Jans et le secrétaire général du Conseil de l'Europe Alain Berset ont discuté mardi à Davos de la mise en oeuvre de l'arrêt de la CEDH condamnant la Suisse pour inaction climatique. Pour le Fribourgeois, l'arrêt laisse de la place pour une discussion politique.
La juridiction européenne a exigé de la Suisse un plus grand engagement sur la question du climat, mais sans dire quel était l'objectif à atteindre. «Tout bouge et c'est une bonne chose», a ajouté le secrétaire général du Conseil de l'Europe à l'issue de son entretien avec le conseiller fédéral.
La Cour de Strasbourg avait donné raison à l'organisation des Aînées pour le climat contre Berne en avril 2024. L'association estimait que la Confédération n'en fait pas assez pour protéger des femmes âgées contre les conséquences du changement climatique.
Alain Berset doit rester à Davos jusqu'à jeudi matin. Son objectif est de nouer autant de contacts que possible, a-t-il ajouté. Il entend s'engager pour les valeurs du Conseil de l'Europe, telles que la démocratie, l'Etat de droit et les droits de l'homme.
Source: ATS