Faute de papier
Tamedia doit sacrifier 10% des pages de ses titres

Confronté à une pénurie de papier, le groupe de presse Tamedia va réduire la pagination de ses titres à partir de ce mardi, a appris Keystone-ATS. La mesure court jusqu'à la fin du mois.
Publié: 11.10.2021 à 19:05 heures
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Dernière mise à jour: 11.10.2021 à 19:07 heures

L'ensemble des publications de Tamedia sont concernées, aussi bien en Suisse romande qu'en Suisse alémanique, a indiqué lundi à Keystone-ATS Nicole Bänninger, responsable communication du groupe. Cela concerne par exemple «24 heures» ou la «Tribune de Genève», édités par Tamedia.

En outre, les journaux qui ne font pas partie du groupe mais qui utilisent les centres d'impression de Tamedia à Bussigny (VD), Berne et Zurich, doivent également réduire la voilure. C'est le cas par exemple de «La Liberté», imprimée à Berne. Le quotidien fribourgeois va devoir abaisser sa pagination de 10%.

Tous les titres sont peu ou prou soumis au même régime, précise Nicole Bänninger: «Mais la mise en oeuvre effective de la mesure peut varier d'un journal à l'autre.» La porte-parole souligne que le groupe fait «tout son possible» pour que le contenu éditorial et le lectorat soient affectés au minimum. Elle rappelle qu'en attendant, l'ensemble des articles peuvent être consultés en ligne.

Incendie dans une usine de papier

Les journaux ont été informés vendredi dernier. La décision a été prise après un incendie qui s'est produit jeudi soir dans l'usine lucernoise de fabrication de papier Perlen Papier. Cette entreprise fournit une grande partie des journaux du pays et ne peut plus livrer les volumes nécessaires à court terme, selon Nicole Bänninger.

Contacté par Keystone-ATS, Christian Weber, le responsable communication du groupe CPH, dont fait partie Perlen Papier, a confirmé la survenue du sinistre. Il a indiqué que le feu avait touché l'unité de traitement du vieux papier, sans plus de détails.

Cet incendie s'ajoute à une pénurie générale de papier journal qui frappe le marché européen depuis plusieurs mois en raison d'un manque de matière première, complète Nicole Bänninger. Cette situation est due notamment à la pandémie. «Ces circonstances malheureuses font qu'il n'est actuellement pas possible de compenser le manque de papier par des stocks ou des achats auprès d'autres fournisseurs», explique la porte-parole.

(ATS)

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