La ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser veut des contrôles frontaliers fixes pour les frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse. D'après une source gouvernementale à Berlin, des contrôles de la police fédérale directement à la frontière, tels qu'ils existent depuis 2015 à la frontière autrichienne, devraient être possibles à l'avenir sur ces tronçons. Le ministère fédéral de l'Intérieur préparerait une lettre en ce sens à la Commission européenne. Le «Welt» avait auparavant rapporté cette information.
Nancy Faeser avait récemment annoncé un renforcement des contrôles à proximité de la frontière orientale, défendant que la police fédérale pouvait y arrêter des véhicules directement, par exemple en cas de soupçon de passage clandestin.
Pas le seul pays
Selon la ministre socialiste, les clandestins sont plus faciles à attraper avec des contrôles fixes. En effet, lors des contrôles de l'autre côté de la frontière, ils ont souvent déjà disparu lorsque la police intercepte les personnes entrées de manière irrégulière.
Les refoulements aux frontières intérieures de l'espace Schengen ne sont juridiquement autorisés que si la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières a été notifiée au préalable à la Commission européenne. Les renvois ne sont toutefois appliqués que dans des cas relativement rares, par exemple lorsqu'un étranger est frappé d'une interdiction d'entrée ou qu'il ne dépose pas de demande d'asile.
Bien que le principe de l'ouverture des frontières intérieures soit en vigueur dans l'espace Schengen, plusieurs États ont actuellement notifié des contrôles aux frontières. La France, par exemple, a demandé des contrôles à ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Suisse en raison des risques terroristes et de la migration irrégulière via la route centrale de la Méditerranée et la route dite des Balkans.
Les Français ne contrôlent toutefois toutes les frontières 24 heures sur 24, mais plutôt de manière ponctuelle et adaptée à la situation. A l'avenir, il devrait en être de même aux frontières de l'Allemagne avec la République tchèque, la Pologne et la Suisse.
(ATS)