Face à la justice à Yverdon
Ruben Ramchurn se dit victime d'acharnement

Ruben Ramchurn, le remuant président de la section UDC d'Yverdon-les-Bains, s'est retrouvé lundi matin au tribunal. Accusé de ne pas avoir respecté plusieurs directives liées au Covid-19, il a dénoncé «un acharnement».
Publié: 08.11.2021 à 13:42 heures
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Dernière mise à jour: 08.11.2021 à 15:48 heures
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Ruben Ramchurn a été entendu lundi matin au Tribunal d'arrondissement à Yverdon.
Photo: keystone-sda.ch

Le président de l'UDC Yverdon était face à la justice lundi matin. Les reproches qui lui sont adressés datent principalement du 27 février dernier quand, en pleine campagne pour les élections communales, Ruben Ramchurn a tenu un stand pour son parti au centre-ville d'Yverdon.

Outre le fait qu'il n'aurait pas porté son masque correctement, il n'était pas censé participer à cette manifestation. Il aurait dû se trouver en quarantaine après avoir été en contact avec une personne positive.

Il ne disposait pas d'autorisation

Ruben Ramchurn, qui n'avait pas non plus l'autorisation nécessaire pour diffuser de la musique à son stand, a été condamné à une amende de 3000 francs par le préfet du Jura-Nord vaudois. Il a fait opposition, ce qui lui a valu de passer lundi au tribunal à Yverdon.

«J'ai la désagréable impression d'un acharnement, que l'on a voulu monter un dossier contre moi», a déclaré le président de l'UDC locale, également conseiller communal. Devant la juge, il a dénoncé «le zèle» et «les priorités particulières» des autorités yverdonnoises.

«Assez virulent» avec l'opérateur du centre de traçage

Si Ruben Ramchurn a reconnu que son masque avait pu «glisser» à certaines reprises le 27 février, mais aussi durant un autre rassemblement le 6 mars, il s'est étonné d'être la seule personne dénoncée pour ces faits.

Quant à la quarantaine, il a assuré ne garder «aucun souvenir» d'un appel du centre de traçage. Ce n'est que le 28 février, après avoir reçu un message écrit, qu'il s'est mis en quarantaine.

La présidente du tribunal lui a pourtant mentionné l'existence d'une note de l'opérateur du centre de traçage. Celui-ci a rapporté que Ruben Ramchurn s'était montré «assez virulent» et qu'il avait affirmé qu'il ne respecterait pas la quarantaine, avant de lui raccrocher au nez.

Même s'il a dit ne pas se souvenir de cet épisode particulier, Ruben Ramchurn a raconté qu'il avait reçu plusieurs coups de téléphone à cette époque, souvent «des canulars» en lien avec la campagne électorale.

Représenté par Jean-Luc Addor

Son avocat, le conseiller national UDC Jean-Luc Addor, a également critiqué le «flicage» dont aurait été victime Ruben Ramchurn. Alors que plusieurs personnes auraient apparemment mal porté leur masque ces jours-là, «il est le seul idiot à se retrouver devant le préfet puis au tribunal», a-t-il remarqué.

Son client a certes pu déranger avec ses prises de position et sa forte personnalité, mais il n'a pas voulu défier les autorités. Cette affaire donne plutôt l'impression, selon Jean-Luc Addor, que certains ont tenté de «museler» Ruben Ramchurn, tout en le rendant coupable du «délit de grande gueule».

Critiquant également le montant «disproportionné» de l'amende, Jean-Luc Addor a réclamé l'acquittement. Le verdict sera communiqué d'ici la fin de la semaine.

(ATS)

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