Le Parti pirate zurichois déposera mercredi une initiative visant à garantir par la loi la possibilité de vivre sans utiliser d'outils numériques. Ayant facilement récolté les signatures nécessaires, le parti souhaite faire voter la population du canton sur cette question, indique «20 minutes».
Monica Amgwerd, secrétaire générale du Parti pirate zurichois, souligne les difficultés rencontrées par ceux qui vivent sans smartphone ou sans internet. Elle cite l'impossibilité d'obtenir un rendez-vous physique avec sa banque, la crainte de ne plus pouvoir acheter un billet de train ou demander un document officiel autrement que par Internet à l'avenir.
Un rendez-vous? Oui, avec un robot
«Auprès de ma banque, il n'existe qu'un accès numérique aux conseils clients via des robots. Sur la hotline, on m'a dit qu'un rendez-vous physique était impossible, ce que j'ai trouvé incroyable», précise-t-elle à «20 minutes». Le parti souhaite également introduire un droit à l'oubli, permettant de supprimer facilement les anciennes images et données publiées en ligne.
La secrétaire générale du Parti estime qu'elle devrait pouvoir faire disparaître des photos publiées lorsqu'elle avait 20 ans. Certains cantons, à l'image de Genève, ont déjà franchi le pas. Au bout du Léman, une votation datée de juin 2023 et proposant d'inscrire dans la Constitution cantonale le droit à «la sauvegarde de son intégrité numérique», avait été accepté à 95%. Elle inclut «le droit à une vie hors ligne».
Les plateformes en ligne Digitec Galaxus et brack.ch confirment cette envie de tirer la prise. Selon leurs chiffres, les ventes de «dumbphones», ces téléphones ancienne génération, sans internet, sont en hausse de 66%, informe la RTS.