Un ancien député argovien du Centre âgé de 55 ans a été condamné jeudi à un an et neuf mois de prison avec sursis pendant quatre ans par le tribunal de district d'Olten (SO). Il a été reconnu coupable d'exhibitionnisme et d'actes sexuels avec des enfants.
Le tribunal n'a retenu qu'une partie des 26 actes reprochés au prévenu au détriment de 35 femmes et jeunes filles. Dans certains cas, d'autres auteurs entrent en ligne de compte et une partie des actes commis entre 2017 et 2022 sont prescrits, selon le jugement.
Comme les plus jeunes victimes avaient entre 13 et 15 ans, l'homme a été condamné non seulement pour exhibitionnisme, mais aussi pour actes sexuels avec des enfants. Le tribunal a également prononcé une peine pécuniaire avec sursis et une interdiction à vie d'exercer une activité avec des jeunes. Le traitement psychiatrique en cours doit être poursuivi.
Un an et huit mois avec sursis requis
La procureure avait requis un an et huit mois de prison avec sursis pour actes d'ordre sexuel avec des enfants, exhibitionnisme, contrainte sexuelle et entrave à l'action de la justice. Elle avait aussi exigé une interdiction à vie de travailler avec des adolescents et le maintien des mesures d'encadrement en vigueur en raison du risque de récidive.
La défense avait plaidé une peine qui ne dépasse pas un an et six mois de prison avec sursis. L'avocat du prévenu ne s'est opposé ni à l'interdiction à vie de travailler avec des adolescents ni au maintien des mesures d'encadrement.
L'accusé suit actuellement une thérapie. Il doit se présenter régulièrement aux autorités. Selon une expertise psychiatrique, le prévenu n'est pas pédophile, mais il présente des préférences pour les adolescentes.
Pris en flagrant délit
L'homme a été pris en flagrant délit par la police au bord de l'Aar en 2022 à Erlinsbach (SO), près d'Aarau. Le prévenu a d'abord coopéré avec les autorités. Il a ensuite fourni de fausses informations sur sa personne et a tenté de faire disparaître des traces de ses actes.
Durant l'audience au début du mois d'octobre, l'homme a dit ne pas se souvenir d'une partie des cas qui lui sont reprochés. Il a aussi fait part de ses regrets et a dit espérer que ses victimes n'aient plus «à endurer une chose pareille».
L'ancien politicien, candidat malheureux au Conseil national en 2023 sur une sous-liste du Centre, a démissionné de la section cantonale argovienne lorsqu'il a été inculpé. Ancien membre du PBD, qui a fusionné avec le PDC, il n'a pas été réélu au parlement argovien il y a huit ans.