Une Italienne qui a contracté le virus du sida à l'université de Genève, où elle effectuait des recherches scientifiques, a obtenu une indemnité de la part de l'établissement suisse, a indiqué mercredi à l'AFP l'université italienne de Padoue (Nord) dont elle dépendait.
L'Italienne, dont l'identité demeure confidentielle, a effectué un échange d'études en 2011 à l'Université de Genève dans le cadre du programme universitaire européen Erasmus, selon la presse italienne. Elle devait effectuer des recherches pour achever sa thèse et avait travaillé dans un laboratoire de l'Université de Genève en utilisant des échantillons du virus du sida.
L'ADN du virus identique à Genève
Rentrée en Italie, elle a poursuivi une vie normale jusqu'en 2019, quand, à l'occasion d'un examen pour pouvoir donner son sang, elle a découvert être positive au virus du sida. Le mystère demeure cependant concernant la manière dont elle l'aurait contracté.
Des laboratoires italiens concluent, sur la base d'un séquençage génétique, que le virus que porte la jeune femme «est identique à ceux qui ont été conçus en laboratoire» à Genève, écrit le journal.
A l'appui de ces conclusions, elle a entamé une bataille judiciaire qui s'est finalement achevée par un accord à l'amiable et un dédommagement de 145'000 euros. L'accord prévoit l'abandon des poursuites judiciaires, a précisé à l'AFP l'université de Padoue. L'Université de Genève, sollicitée par l'AFP, n'a pas immédiatement répondu.
(AFP)