Ces dernières années, le Muttenchopf, un sommet situé près de Linthal dans le canton de Glaris, est devenu le hotspot Instagram de la région. L'élément déclencheur a été une superbe photo du photographe Tobias Ryser, qu'il a partagée sur Instagram en 2016. On y voit le sommet du Muttenchopf, qui surplombe le Limmernsee. Une image fabuleuse au «bout du monde», comme on appelle aussi l'endroit en raison de son éloignement et de sa tranquillité.
Mais depuis un certain temps, c'est fini. Les touristes viennent en masse pour prendre la photo parfaite pour Instagram. En été 2024, l'affluence était encore plus grande. Cela donne du grain à moudre aux autochtones. La «Südostschweiz» rapporte des conditions de Far West qui règnent sur place. C'est de là que les touristes partent pour le Muttenchopf.
Aire d'atterrissage de l'hélicoptère bloquée
Par week-end de beau temps, on assiste à un véritable chaos sur les places de parking. Dès le matin, toutes les places de stationnement sont prises d'assaut. Selon le «Südostschweiz», les touristes se rabattent avec leurs voitures sur la route d'accès au Tierfed non loin de là. Même l'interdiction de circuler ne les dissuade pas. Et même devant l'aire d'atterrissage pour les hélicoptères, on retrouve des voitures garées. Cela aurait déjà eu pour conséquence que des hélicoptères doivent se poser entre les véhicules.
«C'est une catastrophe», déclare Johann Lins, habitant de Tierfed et chauffeur de taxi, au journal alémanique. Selon lui, bien que quatre personnes soient en service, elles ne sont pas assez nombreuses aux heures de pointe. Les établissements hôteliers ont également du mal à garder les places de parking pour leurs clients.
A quand la ligne de bus?
Afin de maîtriser le tourisme de masse, les représentants du tourisme demandent maintenant une liaison par bus de Linthal au Tierfed. Il y a deux ans, la commune avait rejeté cette idée en raison des coûts supplémentaires impliqués, allant de 75'000 à 80'000 francs par an. Mais la situation du parking s'est considérablement aggravée, affirment les professionnels du tourisme. «Il faut absolument une ligne de bus pour le Tierfed», déclare Fridolin Hösli, directeur de Visit-Glarnerland, au «Südostschweiz».
Tant la commune de Glaris Sud que le canton ont reconnu la problématique. Ils précisent dans le journal qu'il n'y a pas encore de ligne de bus pour le changement d'horaire 2025. Mais cela pourrait changer à l'avenir. Des perspectives positives pour les autochtones, même si le chaos des places de parking devrait se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'été 2025.