«Épuisement immobilier»
Les frontaliers qui travaillent à Genève s'installent de plus en plus loin

Les distances parcourues par les frontaliers travaillant en Suisse explosent. Entre 2010 et 2021, les trajets de plus de 50 km ont augmenté de 129% autour de Genève, indique la «Tribune de Genève». L'immobilier et le télétravail en sont notamment la cause.
Publié: 20.12.2024 à 19:18 heures
Plus de 25'000 personnes se rendent à Genève depuis Annecy pour leur emploi. Les frontaliers sont de plus en plus nombreux à parcourir plus de 50 km pour se rendre sur leurs lieux de travail.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Les trajets des frontaliers travaillant en Suisse s’allongent. Une étude de l’Insee révèle que, dans la région du Grand Genève, la proportion de pendulaires parcourant plus de 50 km par jour a augmenté de 129% entre 2010 et 2021, rapporte la «Tribune de Genève».

Près de 25'000 habitants d’Annecy viennent désormais travailler à Genève. La distance moyenne parcourue par les frontaliers a augmenté de 2,6 km en une décennie.

«Épuisement» immobilier

Cette tendance s’explique par la flambée des prix de l’immobilier en Haute-Savoie et dans le Genevois français, ainsi que par la montée du télétravail, autorisant jusqu’à 40% d’activité à domicile. Antonio Hodgers, conseiller d'État et président du Grand Genève, pointe un «épuisement immobilier» dans les colonnes du quotidien.

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Docteur en économie des transports à l’EPFL, Emmanuel Ravalet évoque également le télétravail comme explication à ses trajets toujours plus longs. Selon les accords bilatéraux, les frontaliers peuvent travailler 40% du temps à domicile. Cela inciterait donc les gens à s'installer plus loin.

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