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Vous envisagez de changer d'assurance? Voici un article qui présente les meilleurs portails de comparaison de caisses maladie.

Débats d'avenir

Est-il nécessaire de créer une caisse unique ? Le Conseil fédéral rejette l'idée. Mais de nouvelles voix s'élèvent en faveur de cette solution. Alain Berset peut imaginer un débat à l'avenir.
Il soupçonne également que la proposition du Parti socialiste, qui aimerait indexer les primes aux revenus des ménages, sera discutée dans le futur. Berset n'aura plus aucune influence sur ce dossier, du moins en tant que ministre de la Santé, puisqu'il démissionnera à la fin de l'année.

Dossier électronique : un échec et une nouvelle tentative prochaine

Alain Berset ne s’est-il pas suffisamment engagé, par exemple dans la prévention ou la digitalisation ? Non, répond Berset. Le budget de prévention a été doublé. Mais le dossier électronique du patient a été une défaite, reconnaît-il.

La pandémie a tout bouleversé. Il a fallu avancer plus vite dans la digitalisation et mettre en place rapidement un tableau de bord Covid. Aujourd'hui, une nouvelle tentative est en cours pour le dossier électronique du patient.

Révision Tarmed de 2017, un succès

Questionné sur ce qu'il pourrait donner comme conseil à son successeur, Alain Berset sourit: «si j'avais su comment faire je l'aurais fait».

Mais il y a beaucoup d’acteurs qui ont beaucoup de poids, du côté des assureurs, mais aussi les cantons et le Conseil fédéral. 

L'élu socialiste rappelle aussi que les années précédentes, la situation avait été plutôt calme en matière de bonus. Mais dans la situation actuelle, l’objectif est de réunir tous les acteurs autour d’une même table.

A-t-il échoué ? Il est difficile de répondre à cette question, dit Berset. « Il y a eu des revers, mais aussi des succès. » Parmi les succès, il compte la révision Tarmed de 2017, qui a permis d’économiser un demi-milliard. 1 milliard a également été économisé sur les médicaments. "Tout ne s'est pas mal passé."

Expliquer aux Suissesses et aux Suisses

Questionné sur sa prise de responsabilité, le conseiller fédéral met les choses au clair. «Cela fait douze ans que je viens devant vous, là, vous annoncer des primes que les assureurs nous donne. Je prends des responsabilités que je n'ai même pas, mais je le fais volontiers parce que c'est la moindre des choses que de venir expliquer aux gens. La planification hospitalière, la mise à disposition de médecins et d'hôpitaux, cela dépend des cantons. Je n'ai pas ces dossiers dans les mains. J'ai pu réunir des acteurs et essayer un pilotage commun, et les conversations n'ont pas toujours été simples. »

Pas touche au catalogue de services

Avec la hausse générale des prix, ce sera « très difficile » pour beaucoup, souligne Alain Berset. Il regrette que le Conseil fédéral ait mis en place depuis des années des mesures d'économies dont il ne reste plus grand-chose au Parlement. Il existe également de grandes différences dans les réductions de primes. Certains cantons l'auraient augmenté, d'autres l'auraient réduit.
« Il a toujours été important pour moi de ne pas toucher au catalogue de services », souligne Berset. Cela aurait été une mesure simple, mais « très mauvaise pour la population ». Une partie de la population ne pourrait alors tout simplement plus se permettre certains services.

Un très bon système de santé

«Je n'ai jamais été un partisan de la révolution», s'est défendu Alain Berset, affirmant que le système de santé suisse était très bon. Une journaliste a rétorqué qu'avec la hausse des coûts qui ne semble pas prête de s'arrêter, les Suisses n'en voyaient plus les bénéfices. 

Médecins peu enclins au compromis

Les médecins se sont montrés peu disposés à faire des compromis, reproche Alain Berset, et les associations médicales ne l'ont pas encouragé. 

Du côté des patients, ils doivent aussi éviter de consulter au premier symptôme, et se connaître afin d'aller chez le médecin quand cela est vraiment nécessaire. Le fait de se rendre chez son médecin de famille avant d'appeler un spécialiste est aussi une économie. 

Variations cantonales

Anne Lévy, directrice de l'Office fédéral de la santé publique, avance les mêmes pistes pour expliquer l'augmentation impressionante: population viellissante, progrès de la médecine.

Les différences cantonales relèvent, quant à elles, des variations dans la population et de la densité de l'offre. 

Le Tessin, canton le plus violemment touché

La hausse des primes atteint 10,5% au Tessin. Le canton le plus épargné est Appenzell Rhodes-Intérieures, où les primes d'assurance maladie augmenteront en 2024 de 6,5% «seulement».