Employé mal formé, matos bancal
Un institut d’épilation au laser sur trois met en danger ses clients à Lausanne

L'Inspection lausannoise du travail a publié un rapport sur les conditions de travail dans les instituts d’épilation de la ville. Résultat: les employés de ces salons, de même que les clients, seraient exposés à des risques sanitaires et sécuritaires sans précédent.
Publié: 28.11.2023 à 19:11 heures
Les équipements de protection sont en mauvais état dans 38% des instituts d’épilation au laser de Lausanne et seuls 10% des employés possèdent les compétences nécessaires pour utiliser ces équipements, selon un rapport de l'Inspection lausannoise du travail. (image prétexte)
Photo: Shutterstock
Blick

Les chiffres de l'Inspection lausannoise du travail, révélés ce lundi par «Le Temps», glacent les os: un institut d’épilation au laser sur trois met en danger ses employés et ses clients lors de l’utilisation de certains appareils. Les équipements de protection sont inadaptés ou en mauvais état dans 38% des établissements de la ville... Pire: seuls 10% des employés possèdent les compétences nécessaires pour utiliser ces équipements!

«Les techniques d’épilation au laser se sont démocratisées ces dernières années. Mais le secteur de l’esthétique est encore peu structuré. Par conséquent, les travailleuses et travailleurs ne sont pas suffisamment informés sur les risques liés à l’utilisation de ces équipements», explique la conseillère municipale lausannoise Émilie Moeschler, citée par «Le Temps».

Pourtant, les dangers liés à l'utilisation de lasers sont aujourd'hui connus. La plupart des établissements proposent en effet des interventions... à moins de 10 mm des yeux, sans aucune supervision médicale!

Treize établissements lausannois passés au crible

Pour élaborer son rapport, l’Inspection du travail a poussé la porte de treize établissements lausannois proposant des prestations d'épilation laser, et donc des équipements potentiellement dangereux: «À peine un quart de ces instituts fournit des certificats de conformité et des manuels d'utilisation pour les équipements utilisés. Par conséquent, les instructions au personnel sont lacunaires», explique Deyan Poffet d’Unisanté, qui a participé à l'étude.

«L’Association suisse des esthéticiennes, propriétaires d’instituts de beauté, les centres de formations, ainsi que le canton et le Secrétariat d’état à l’économie ont été informés des résultats de nos investigations», précise Emilie Moeschler, qui conclut: «Nous allons renforcer l’information sur le terrain auprès des instituts d’épilation et de la clientèle.»

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