Daniela Caviglia a perdu son combat contre le Covid à l'âge de 56 ans. Atteinte à deux reprises du Covid-19 depuis le printemps 2022, l'entrepreneuse souffrait depuis lors du syndrome de fatigue chronique (ME/CFS). La Bâloise restait dans son lit 22 heures par jour et ne supportait plus la lumière. Elle avait par ailleurs essayé d'attirer l'attention sur la maladie, en demandant plus d'engagement pour les personnes concernées de la part des politiques et du système de santé. Entre-temps, ses espoirs de guérison se sont affaiblis. Le 7 août dernier, Daniela Caviglia a eu recours au suicide assisté avec l'organisation d'euthanasie Exit.
Des centaines de milliers de personnes concernées
En Suisse, nombreuses sont les personnes qui luttent encore aujourd'hui contre les symptômes du Covid long. Selon l'association Covid long Suisse, jusqu'à 25% des patients atteints du Covid-19 souffrent encore de séquelles à long terme, six mois après l'infection. Selon des études internationales, environ 300'000 personnes seraient concernées en Suisse. Des études de l'Université de Zürich montrent qu'un an après l'infection, 16% des personnes concernées se plaignent encore d'une altération de leur état de santé.
Les troubles sont variés. Certaines personnes atteintes, comme Daniela Caviglia, souffrent du syndrome de fatigue chronique. D'autres s'essoufflent plus rapidement ou souffrent de problèmes de circulation.
Causes incertaines
Malgré le nombre élevé de personnes touchées, les experts savent encore peu de choses sur le sujet. Plus de trois ans après le début de la pandémie, les raisons pour lesquelles certains patients développent un syndrome de Covid long après une infection par le virus restent floues. Les connaissances sur la manière d'aider les personnes touchées sont encore plus faibles.
Il n'existe aujourd'hui pas de traitement, c'est pourquoi ce dernier est basé pour l'instant sur ce que l'on appelle le «pacing» (en anglais, vitesse). Ce terme définit un processus qui adapte toutes les activités physiques et intellectuelles aux nouvelles réserves d'énergie réduites. Ceci devrait permettre d'éviter un surmenage et donc une détérioration plus importante de l'état de santé des patients atteints.