La présidente sortante Petra Gössi a fait part dans son discours de départ de sa fierté d'avoir présidé le PLR, un discours combatif conclu sous un tonnerre d'applaudissements. Une marmite à polenta à sa droite, elle a comparé le fonctionnement du parti à celui du village gaulois d'Astérix, avec de multiples descriptions.
«Si vous faites un lien direct entre l'une ou l'autre personne du village gaulois et la direction du parti, la présidence, le comité directeur ou le groupe parlementaire, n'oubliez pas que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite», a imagé la conseillère nationale.
À lire aussi
Le parti rejette les initiatives sur les soins infirmiers et le tirage au sort des juges fédéraux
Les délégués ont ensuite voté les mots d'ordre pour les objets des votations fédérales du 28 novembre. Ils ont d'abord rejeté l'initiative sur les soins infirmiers, tout en soutenant le contre-projet du Parlement. «Ce n'est pas à la Confédération d'intervenir», a dit le conseiller national Philippe Nantermod (VS).
Lancée en 2017 par l'Association suisse des infirmières et infirmiers, l'initiative veut revaloriser le métier pour répondre à la pénurie de personnel qualifié. Elle demande des conditions plus attrayantes et des salaires appropriés surtout lors de la formation. Les délégués ont dit non par 315 voix contre 1 et 2 abstentions.
L'assemblée a ensuite rejeté l'initiative «Désignation des juges fédéraux par tirage au sort», dite initiative sur la justice. La position a été défendue par la conseillère fédérale PLR Karin Keller-Sutter, en charge de la justice et de la police. Elle a déploré l'absence de réélection et de révocation avec le changement.
L'initiative vient de l'entrepreneur thurgovien Adrian Gasser. «L'indépendance de la justice n'est pas menacée en Suisse, a relevé un intervenant. Les délégués ont voté non par 295 voix contre 6 et 2 abstentions, suivant la position de la Conférence des présidents de partis, à l'instar de l'initiative sur les soins infirmiers.
L'assemblée devait encore voter son mot d'ordre sur la modification de la loi Covid-19, attaquée par référendum par les milieux défendant la liberté et s'opposant à la vaccination. Les délégués écouteront ensuite le conseiller fédéral Ignazio Cassis, en charge des affaires étrangères, avant d'élire leur nouveau président, en principe le conseiller aux Etats argovien Thierry Burkart.
(ATS)