L'ancienne syndique de Payerne Christelle Luisier a franchi de justesse la majorité absolue (50,08% des voix, 75'113 suffrages). Cela lui assure de rester au gouvernement vaudois, où elle est arrivée en cours de législature en 2020.
Contrairement à ce qui était attendu, un «autre scénario» qu'une majorité de gauche au Conseil d'Etat vaudois est possible, observe le président de l'UDC Vaud Kevin Grangier. «Mais rien n'est joué. Tout reste à faire pour le 2e tour le 10 avril», affirme-t-il.
L'Alliance vaudoise, qui réunit 3 PLR, un UDC et une Centriste, «a fonctionné», s'est réjoui Kevin Grangier. «Nous avons selon toute apparence réussi à susciter un enthousiasme dans la population.»
«La mobilisation du peuple de droite» a montré que la droite peut renverser la majorité au Conseil d'Etat, ajoute-t-il. «Mais si on veut le faire, il faut remobiliser». Le président de l'UDC reste «prudent». «A Fribourg, la gauche a fanfaronné après le premier tour», glisse-t-il. Puis la droite l'a emporté. Dans le canton de Vaud, l'UDC espère retrouver le Conseil d'Etat, après plus de dix ans d'absence.
Majorité de gauche en jeu
Majoritaire depuis dix ans au Conseil d'Etat, la gauche cherche à conserver ses quatre sièges. Elle présente une liste composée des ministres socialistes sortantes Nuria Gorrite, Cesla Amarelle et Rebecca Ruiz, accompagnées par l'écologiste Vassilis Venizelos. Celui-ci vise la place de Béatrice Métraux, qui prendra sa retraite fin juin. A gauche, la sortante Cesla Amarelle paie probablement le prix d'un Département exposé, celui de la formation, ajoute le politologue.
Le Vert Vassilis Venizelos, qui souffre d'un déficit de notoriété, semble également décroché dans l'alliance de gauche. A Lausanne, Cesla Amarelle termine derrière le candidat écologiste.
Laurent Wehrli impressionné par la solidité de l'Alliance de droite
Le conseil national PLR Laurent Wehrli s'est dit impressionné par la solidité de l'Alliance de droite à 80% du dépouillement du scrutin cantonal vaudois. Il note aussi qu'il n'y a pas de grande vague verte pour l'instant.
Il se montre aussi surpris du double décrochage à ce stade de la sortante socialiste Cesla Amarelle et du candidat vert Vassilis Venizelos. L'ancien syndic de Montreux estime que l'alliance rose-verte n'a visiblement pas réussi à rester en bloc.
Selon lui, la droite plurielle a réussi à porter une vision et une volonté politique cohérente dès le premier tour, sous-entendant un pari réussi pour cette grande Alliance vaudoise.
La participation est faible dans plusieurs villes. Elle n'atteint que 31,7% à Lausanne, alors que dans le canton, elle s'était élevé à 40,13% lors des précédentes élections cantonales en 2017.
(ATS)