Des températures de plus de 30 degrés, la sueur qui coule à flots. Ces derniers jours ont été intenses au niveau des températures. À tel point que de nombreux locataires et propriétaires pensent à installer une climatisation, chose relativement peu commune dans un pays comme la Suisse.
Mais il n'est pas possible d'installer une climatisation aussi rapidement que le thermomètre grimpe. Du moins, pas si l'on mise sur un appareil installé à demeure. Cela signifie qu'une partie de l'installation est placée à l'extérieur, sur le mur de la maison. Cela modifie la façade, et il faut donc obtenir un permis de construire.
«Aucun système de climatisation fixe ne peut être installé sans autorisation», explique-t-on au service de protection de l'environnement et de la santé de Zurich. L'autorisation d'une petite installation coûte en général entre 150 et 500 francs – selon le canton. À cela s'ajoutent les coûts de l'installation en elle-même ainsi que les frais pour le travail à accomplir.
Mieux vaut une installation mobile
Les autres cantons ont les mêmes règles que Zurich. C'est toujours le propriétaire du bien immobilier qui dépose la demande auprès du service de l'urbanisme ou de la commune. Ensuite, il faut se montrer patient. En effet, plus l'installation est grande, plus il y a d'expertises à mener concernant l'utilisation possible de la chaleur résiduelle ou le bruit des appareils. Il y a parfois aussi des oppositions de la part des voisins. Il peut s'écouler un bon mois, voire plus, avant qu'une décision définitive ne soit prise.
Les plus pressés achèteront donc plutôt un appareil mobile et l'installeront dans leur appartement. Il n'y a pas besoin d'autorisation pour ces petits systèmes. Pas besoin non plus d'une mise en place par un spécialiste. Il faut toutefois faire passer un tuyau vers l'extérieur par un trou dans le mur ou une fenêtre, car l'air froid doit circuler.
Un énorme potentiel d'économies
Par rapport à une installation fixe, un appareil mobile permet d'économiser de l'argent. Les coûts, selon le modèle, se situent entre 100 et 1000 francs. Mais bon marché ne signifie pas forcément de qualité. «Les climatiseurs consomment de l'électricité, et ce n'est fondamentalement pas respectueux du climat», explique Achim Geissler, enseignant en construction durable et énergétiquement efficace à la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse.
En protégeant son logement du soleil pendant la journée et en le rafraîchissant la nuit grâce à la ventilation, on peut déjà faire beaucoup. «La climatisation devrait vraiment être la dernière mesure à prendre», conclut l'expert. Peut-être que les températures plus fraîches annoncées feront changer certains d'avis.