L'étude «Health Forecast», publiée lundi et financée par la caisse-maladie Sanitas, a été menée auprès de 2000 personnes de toute la Suisse, âgées de 18 à 74 ans.
Interrogée sur les résultats de l'étude à paraître aussi mardi dans un livre de 400 pages intitulé «Healt Forecast - Ton énergie», Claudia Witt, chercheuse et professeure à l'Université de Zurich, fait part de son étonnement.
Cette spécialiste de la douleur relève que les expériences scientifiques contredisent l'opinion des personnes sondées selon lesquelles «les hommes seraient plus sensibles à la douleur» que les femmes.
«À stimulation de douleur identique, les femmes la ressentent plus fortement que les hommes», a-t-elle observé. Les raisons n'en sont pas clairement établies. Mais les scientifiques, contrairement à l'avis de la majorité des sondés (57%), ont constaté que les femmes étaient en réalité plus sensibles à la douleur. Les hormones sexuelles jouent un rôle dans ce processus.
Du reste, les femmes prennent plus souvent des antidouleurs. Elles sont 58% à confier consommer du paracétamol, de l'Ibuprofen ou de l'Aspirine, contre 42% des hommes. À l'inverse, elles sont 41% à «repousser le plus longtemps possible» une visite chez le médecin, contre seulement 31% des hommes.
Le mal de dos, «mal du siècle»
Le mal de dos semble bien le «mal du siècle». Plus de quatre Suissesses et Suisses sur dix s'en plaignent. C'est la douleur la plus fréquente parmi les sondés. Pour des raisons non expliquées, les personnes qui en souffrent ou s'en plaignent le plus sont celles vivant dans les régions alpines, l'Arc jurassien et la région lémanique.
La migraine serait la plus répandue dans la région de Berne et parmi les gens vivant en altitude, tandis que les personnes souffrant le plus de «vagues à l'âme» seraient les Zurichois.
Le Covid a laissé des traces. Six sondés sur dix estiment avoir moins de contacts tactiles aujourd'hui qu'avant la pandémie, et une majorité pense que cette tendance à la distanciation va s'accentuer. Une évolution que les personnes interrogées ne regrettent pas.
Seul un tiers d'entre elles souhaiteraient avoir de nouveau davantage de contacts tactiles, comme avant le Covid. Les traditionnels bisous de salutations et la poignée de main en particulier n'ont plus la cote, du moins entre personnes peu familières.
(ATS)