L'ultimatum fixé par la rectrice de l'Université de Genève (UNIGE) n'a pas eu l'effet escompté. Les étudiants pro-palestiniens avaient jusqu'à 20h, dimanche 12 mai, pour quitter le hall d'UniMail. Décision a été prise de poursuivre leur occupation du bâtiment au moins jusqu'à ce lundi, avant de proposer une rencontre à la rectrice de l'UNIGE Audrey Leuba, relève la «Tribune de Genève».
Depuis samedi soir, l'entrée dans UniMail est limitée aux personnes possédant une carte de l'UNIGE (étudiants, professeurs ou employés), mais est-ce suffisant du point de vue de la direction? «Des mesures vont devoir être envisagées, on doit y réfléchir», a asséné Audrey Leuba au «19h30» de la RTS dimanche soir.
La police, l'ultime mesure
La membre de la direction considère l'intervention de la police comme «l'ultime mesure». Peu après l'interview de la rectrice, la Coordination étudiants Palestine (CEP-UniGe) a décidé en assemblée générale de passer une sixième nuit sur place.
La direction estime que cette occupation empêche «la sécurité et le bien vivre ensemble de sa communauté». La responsable des lieux estim que «la présence pose des problèmes de sécurité, comme on a pu le voir avec les différents incidents».
Discussion à venir lundi
Pro-israéliens venus manifester leur désaccord lors d'une minute de silence tendue, drapeaux palestiniens arrachés pendant la nuit, individu aspergeant les étudiants à l'aide d'un extincteur: voici les événements survenus en quelques jours auxquels fait référence la rectrice. La télévision genevoise Léman Bleu a filmé la première altercation citée.
La discussion demandée par les étudiants pro-palestiniens devrait avoir lieu ce lundi dans la journée. Le groupe militant CEP-UniGe a appelé ses soutiens à se rassembler près du bâtiment vers 17h, relate la «Tribune de Genève».