Peu avant d’annoncer sa démission, Simonetta Sommaruga, alors ministre socialiste de l’Environnement, opère un changement très symbolique en termes de politique énergétique. Elle troque sa limousine électrique de fonction fabriquée par Tesla – et reprise par Doris Leuthard –, contre un véhicule nettement plus petit: une Volkswagen ID.3 Pro S.
C’est avec ce nouveau modèle électrique, plus économe en énergie, qu’elle s’est fait conduire dernièrement pour des apparitions, des manifestations et des visites. Elle était ainsi la seule conseillère fédérale en exercice à miser sur une voiture électrique.
Mais comme le rapporte la «SonntagsZeitung», l’époque des voitures d’État entièrement électriques au Conseil fédéral semble désormais révolue. Le nouveau ministre de l’Énergie, Albert Rösti, ne roule pas sur les pas de sa prédécesseure et de son véhicule électrique. Le conseiller fédéral UDC se fait conduire en Mercedes, comme la plupart de ses collègues du gouvernement.
Karin Keller-Sutter (PLR), Viola Amherd (centre), Guy Parmelin (UDC) ainsi que la nouvelle conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider (PS) misent sur le modèle S 350 4Matic. Le président de la Confédération Alain Berset (PS) se fait, lui, conduire dans une Mercedes V250 4M.
Ignazio Cassis fait de la résistance
Tous les conseillers fédéraux utilisent donc un moteur à combustion. À une petite exception près: la limousine hybride et rechargeable BMW de type 745Le xDrive du ministre des Affaires étrangères PLR Ignazio Cassis. Il arrive parfois à ce dernier de rouler à l’électricité.
Cette absence de véhicules entièrement électriques dans la flotte des membres du gouvernement a de quoi surprendre au vu des enjeux climatiques et des objectifs de la Suisse en termes d’émissions de CO2. Pour rappel, le but de l’administration fédérale est d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2030.
Lors des nouveaux achats de voitures pour les membres du gouvernement, il faut espérer que les véhicules électriques seront privilégiés. Seulement, la mise en œuvre de cette directive semble déjà compromise. Près de la moitié des voitures achetées depuis l’établissement de ces objectifs climatiques avaient un moteur à combustion, en partie pour des raisons fonctionnelles.