Deux jeunes livreurs arrêtés à Genève. Et un immense réseau de deal international passe de l'ombre à la lumière. Ce lundi, la «Tribune de Genève» révèle les dessous de l'affaire.
Sur la banquette arrière d'une Mini Cooper, un jeune homme ingère par erreur une grande quantité de GHB et tombe dans les vapes. Ses deux accompagnateurs joignent les secours, mais vont se retrouver derrière les barreaux.
Des valises pleines de drogue
Car la police dépêchée sur place inspecte leur véhicule et découvre de très grandes quantités de diverses drogues de synthèse. Pareil dans la chambre d'un hôtel Ibis dans laquelle les deux dealers sont logés.
Une valise y est remplie de GHB, de méthamphétamine, de cristaux de MDMA, de pilules d'ecstasy, de pastilles contre les troubles érectiles ou encore de 3-MMC, une nouvelle venue sur le marché. Un cocktail que le quotidien genevois renvoie à la pratique du «chemsex».
Trafic en pleine «uberisation» depuis les Pays-Bas
En ouvrant les téléphones des deux jeunes hommes ayant appelé l'ambulance, les enquêteurs découvrent un mode opératoire similaire à ce qu'Uber a mis en place pour les livraisons de nourriture. L'application Telegram est le lieu d'une véritable petite «épicerie en ligne», relate la «Tribune».
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D'autres revendeurs sont identifiés et arrêtés. En bas de l'échelle, il semble que la main d'œuvre soit couramment remplacée. Plus haut dans la hiérarchie, le fil remonte aux Pays-Bas et en Belgique. En février dernier, un Néerlandais est condamné à cinq ans et demi de prison ferme.
Cet immense réseau de trafiquants est sans doute présent dans d'autres villes de Suisse et d'ailleurs. Sa découverte s'inscrit dans le contexte de plusieurs tueries et règlements de compte aux Pays-Bas et participe à la crainte de la transformation du pays en un «narco-État».