L'enseignement de deux langues étrangères, dont une langue nationale, doit être maintenu à l'école primaire dans l'ensemble de la Suisse, exigent quatre organisations engagées pour la promotion du plurilinguisme. Cette revendication intervient dans un contexte de remise en question du bien-fondé de l'enseignement du français au degré primaire dans plusieurs cantons alémaniques.
Le français est la langue nationale de près d'un quart de la population suisse. Son apprentissage est essentiel non seulement pour la cohésion nationale et l'intégration interculturelle, mais également pour la prospérité économique du pays, affirment jeudi le Forum du bilinguisme, Forum Helveticum, Helvetia Latina et Coscienza Svizzera dans un communiqué.
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L'apprentissage du français au degré primaire est conforme au concordat HarmoS, rappellent les organisations. Il contribue à renforcer les liens entre les différentes régions du pays et prépare les jeunes à un avenir professionnel dans un environnement bilingue et multiculturel.
D'un point de vue économique, l'utilisation du français dans un cadre professionnel en Suisse alémanique est associée à une augmentation des revenus de plus de 15%. La France est en outre un partenaire commercial majeur pour la Suisse.
Pour les enfants, l'apprentissage des langues dès le plus jeune âge facilite l'acquisition naturelle de la prononciation et de la structure grammaticale. Reporter l'enseignement du français au secondaire risque d'augmenter la charge de travail des élèves à un moment où ils sont déjà confrontés à de nouvelles matières et à d'importants choix d'orientation, ce qui risque de réduire leur intérêt et leur motivation pour cette langue.