La défaite en votation sur la réforme de l'AVS a été «étonnamment serrée» et «douloureuse» pour Mattea Meyer et Cédric Wermuth, explique le duo de dirigeants du Parti socialiste (PS) dans son podcast de Noël sur l'année politique. «On n'a rien gagné avec ça - à part une victoire idéologique pour la droite politique», critique Cédric Wermuth.
Rien de gagné, vraiment? Pas totalement. La défaite de l'AVS a permis au PS d'augmenter le nombre de ses membres. «Dans les jours qui ont suivi la votation sur l'AVS, nous avons enregistré un nombre d'adhésions supérieur à la moyenne, déclare à Blick le porte-parole du parti Nicolas Häsler. Rien que le dimanche de la votation et les deux jours suivants, nous avons eu 200 nouvelles adhésions.» Sur l'ensemble du mois de septembre, il y en a eu environ 400.
«La plupart de ces nouvelles adhésions sont des femmes», précise Nicolas Häsler. Non sans raison: lors de la votation sur l'AVS, celles-ci ont été mises en minorité par les hommes et obligées de travailler plus longtemps. Ce qui a provoqué la colère de nombreuses femmes.
Le PS compte désormais plus de 33'000 membres
Grâce à la poussée de l'AVS, le PS a désormais franchi la barre des 33'000 membres. Fin novembre, le parti comptait exactement 33'407 inscrits. Une augmentation qui prend racine avant la votation. Depuis l'entrée en fonction de Mattea Meyer et Cédric Wermuth en octobre 2020, près de 2000 personnes ont rejoint le parti.
«Depuis 2015, le PS Suisse enregistre une croissance continue de ses membres, alors que nous en avions perdu - comme tous les autres partis - depuis le milieu des années 1990», confirme Nicolas Häsler. La joie est d'autant plus grande «qu'en comparaison avec certains autres partis, ce sont de vrais membres, qui paient des cotisations et qui sont actifs dans leurs sections».