Défilés anti-mesures Covid à Berne
Autorités bernoises prises de court par des néonazis

Le défilé d'extrémistes de droite lors de la manifestation contre les mesures Covid du 22 janvier dernier a été une surprise, même pour le gouvernement de la ville de Berne. C'est ce qu'ont avoué les autorités communales, en réponse à une question d'élus de gauche.
Publié: 17.02.2022 à 20:22 heures
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Berne, fin janvier: plusieurs néonazis encagoulés défilent en tête de la manifestation contre les mesures Covid.
Photo: Keystone
Blick

Le groupe socialiste a voulu savoir pourquoi la police cantonale bernoise était restée inactive le 22 janvier, malgré un déploiement important des forces de l'ordre. Il est «incompréhensible et inacceptable» que des groupuscules d'extrême-droite hostiles aient pu défiler à travers la capitale.

Selon le Gemeinderat (législatif de la ville), le fait que des personnes issues de ces milieux soient aussi visibles à la tête d'une manifestation d'opposants aux mesures Covid était «nouveau, surprenant et ne s'est produit ni avant le 22 janvier, ni après». Les autorités communales n'avaient pas donné d'instructions particulières à la police.

Aucun acte d'ordre pénal

La police cantonale doit intervenir d'elle-même en cas de dommages matériels et d'actes délictueux. Mais elle le fait «dans le cadre de la proportionnalité», rappelle le Conseil municipal. Ce dernier dit toutefois partager l'inquiétude face aux développements et tendances antidémocratiques «croissantes».

Lors de la manifestation du 22 janvier, quelques dizaines de participants vêtus de noir et encagoulés avaient pris la tête du cortège. Ce soir-là, la police cantonale bernoise a confirmé qu'elle attribuait certaines de ces personnes aux milieux d'extrême-droite. Aucune activité relevant du droit pénal n'a eu lieu — la police s'est contentée de contrôler un groupe d'individus devant la gare.


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