Le groupe socialiste a voulu savoir pourquoi la police cantonale bernoise était restée inactive le 22 janvier, malgré un déploiement important des forces de l'ordre. Il est «incompréhensible et inacceptable» que des groupuscules d'extrême-droite hostiles aient pu défiler à travers la capitale.
Selon le Gemeinderat (législatif de la ville), le fait que des personnes issues de ces milieux soient aussi visibles à la tête d'une manifestation d'opposants aux mesures Covid était «nouveau, surprenant et ne s'est produit ni avant le 22 janvier, ni après». Les autorités communales n'avaient pas donné d'instructions particulières à la police.
Aucun acte d'ordre pénal
La police cantonale doit intervenir d'elle-même en cas de dommages matériels et d'actes délictueux. Mais elle le fait «dans le cadre de la proportionnalité», rappelle le Conseil municipal. Ce dernier dit toutefois partager l'inquiétude face aux développements et tendances antidémocratiques «croissantes».
Lors de la manifestation du 22 janvier, quelques dizaines de participants vêtus de noir et encagoulés avaient pris la tête du cortège. Ce soir-là, la police cantonale bernoise a confirmé qu'elle attribuait certaines de ces personnes aux milieux d'extrême-droite. Aucune activité relevant du droit pénal n'a eu lieu — la police s'est contentée de contrôler un groupe d'individus devant la gare.