Les accords négociés entre l'Union européenne et la Suisse seront publiés dans les 24 langues officielles de l'UE. Pour la Commission européenne, ce travail de traduction représente un défi: les textes doivent être juridiquement équivalents. Pour ce faire, l'intelligence artificielle est un outil utile à disposition des traducteurs.
Les accords sont des «textes politiquement très sensibles», déclare à l'agence de presse Keystone-ATS Balazs Ujvari, porte-parole de la Commission européenne. Leur adaptation de l'anglais dans les 23 autres langues officielles de l'UE a été confiée à la Direction générale de la traduction, une agence de la Commission européenne.
Avec l'aide de l'IA
Bruxelles dispose de plusieurs instruments basés sur l'intelligence artificielle (IA): la traduction automatique, des bases de données contenant de la mémoire de traduction et de terminologie, des outils de workflow ainsi que des systèmes de contrôle de la qualité.
L'IA doit faciliter le travail et augmenter l'efficacité, la précision et la cohérence, ajoute le porte-parole. Pour les termes techniques par exemple, il est possible de recourir à une base de données de plus de huit millions de termes.
Equivalence
Les traductions sont soumises à un processus d'assurance qualité «strict», souligne M. Ujvari. Toutes les versions linguistiques se valent, poursuit-il. D'un point de vue juridique, il n'existe pas de «version originale».
En règle générale, les traductions en allemand, en français et en anglais sont terminées en premier. Celles dans les 21 autres langues se font ensuite.
Les 24 langues officielles de l'UE sont, par ordre alphabétique, l'allemand, l'anglais, le bulgare, le croate, le danois, l'espagnol, l'estonien, le finnois, le français, le grec, le hongrois, l'irlandais, l'italien, le letton, le lituanien, le maltais, le néerlandais, le polonais, le portugais, le roumain, le slovaque, le slovène, le suédois et le tchèque.