Un an après le décès tragique d'une cycliste de 31 ans, percutée par un chauffard au bord du lac à Genève, la police a produit un rapport accablant sur les circonstances de l'accident. Selon les informations exclusives obtenues par la «Tribune de Genève», le conducteur de la Nissan impliquée dans ce rodéo urbain mortel roulait à une vitesse de 128 km/h, 80 mètres avant l'impact.
Les traces de dérapage suggèrent même une vitesse avoisinant les 150 km/h. Au moment du choc fatal, le véhicule a été enregistré à une vitesse de 160 km/h, sur un tronçon limité à 60 km/h. Le chauffard, identifié comme Jean, a freiné trop tard, parcourant 115,88 mètres avant d'immobiliser sa voiture, qui a également heurté une Peugeot circulant en sens inverse.
Un Genevois de 22 ans aussi impliqué
Après l'accident, le chauffard est sorti de son véhicule pour constater le décès de la cycliste, une Espagnole de 31 ans. Les enquêteurs ont également mis en lumière la participation d'un second conducteur, appelé Albert par la «Tribune», un Genevois de 22 ans au volant d'une Mercedes.
Les images de vidéosurveillance montrent les deux hommes circulant côte à côte, commettant les mêmes infractions. Les deux hommes étaient accompagnés, Albert d'une amie, Jean de sa compagne.
Un regard de défi
Selon le rapport de police, les deux conducteurs ne se connaissent pas. Ils se sont regardés au feu, possiblement pour se défier, avant de s'engager dans ce rodéo mortel. Les relevés techniques du GAVA attestent de la violence du choc.
Le corps de la victime a été projeté à 49 mètres, tandis que plusieurs objets ont été retrouvés à des dizaines de mètres du point d'impact. Jean est actuellement prévenu de meurtre par dol éventuel, ce qui signifie qu'il se serait accommodé du risque mortel engendré par sa conduite. Albert, quant à lui, est poursuivi pour homicide par négligence.