L'envie de posséder un logement de vacances dans les Alpes ne faiblit pas. Avec la pandémie, un boom des résidences secondaires s'est amorcé en 2020, alimenté par le besoin de vacances à proximité ainsi que par les nouvelles possibilités de travail en home office. Cette tendance se poursuit. Mais l'achat d'une maison de vacances dans les Alpes devient de plus en plus cher.
Sur l'immobilier en Suisse
Le prix moyen d'un chalet de quatre chambres à coucher a effectivement augmenté de 5,8 % entre mi-2021 et mi-2022 sur 23 marchés étudiés, comme le constate le «Ski Property Index» de l'agence immobilière internationale Knight Frank. L'étude porte sur onze stations de ski en Suisse et en France, ainsi que sur la station de Kitzbühel en Autriche.
Où les prix montent en flèche
C'est à Crans-Montana (VS) que l'immobilier a le plus augmenté, suivi de St-Moritz (GR), Klosters (GR) et Davos (GR). La station française des Gets arrive en cinquième position.
Parmi les zones touristiques étudiées, c'est à Zermatt (VS) que les prix ont le moins augmenté, soit de 0,5 % seulement. Selon l'agence Knight Frank, cette destination se place toutefois au cinquième rang de l'ensemble de l'espace alpin en termes de prix au mètre carré, avec un peu plus de 22'500 francs.
Le prix du mètre carré est encore plus élevé à Courchevel (France) et à Verbier (VS), où il faut débourser 26'500 francs au mètre carré dans les deux stations. À Saint-Moritz (GR), les prix s'élèvent à 27'500 francs le mètre carré. Le leader absolu de cette catégorie est Gstaad (BE) avec un prix au mètre carré de 37'200 francs.
Voici pourquoi
La hausse des prix est justifiée par une forte demande face à une offre limitée. On se souvient de l'initiative sur les résidences secondaires: elle avait été acceptée par les électeurs suisses en 2012. La loi correspondante est en vigueur depuis 2016. Depuis, une interdiction de construire a prévalu dans de nombreuses communes.
Résultat: le nombre de logements de vacances reste le même, mais la demande augmente. Et les prix aussi. Mais il faut noter que parallèlement à cette envolée, les taux d'intérêt augmentent aussi, le financement devient plus cher et les frais annexes grimpent. Il y a donc aussi des propriétaires qui tentent de se séparer de leurs biens.