Canton de Vaud
A cache-cache avec les sapins du Parc Jura vaudois
La promenade de «L'illustré» commence en terre vaudoise. Placé sous protection depuis plus de cinquante ans déjà, le Parc naturel régional du Jura vaudois s’étend du sommet de la Dôle à Romainmôtier; 586 km2, 34 communes pour près de 40'000 habitants et un paysage emblématique, celui des pâturages boisés. Une caractéristique à découvrir au départ de la Givrine, à un jet de pierre du col du même nom, l’un des trois passages qui, avec le Marchairuz et le Mollendruz, ponctuent cet espace naturel.
Aussitôt après avoir quitté la petite gare de la Givrine, le chemin balisé grimpe en direction de la Tourbière, d’abord à travers les prairies enneigées bordées d’épicéas, pour pénétrer brièvement dans la forêt. A sa sortie, à 1340 mètres d’altitude, le sentier passe à deux pas de la glacière de la Genolière, microglacier à l’abri d’une cavité naturelle, véritable piège à air froid. Halte possible à la buvette du même nom. De là, toujours à travers les pâturages boisés, la randonnée se poursuit en très légère descente jusqu’au Vermeilley, l’un des 217 chalets d’alpage du parc. Le retour se fait par le même chemin.
Infos pratiques: Balade au départ de la petite gare de la Givrine sur la ligne Nyon-Saint-Cergue-La Cure, à 45 min de train de la gare de Nyon. Une randonnée de moins de 3 h de marche aller-retour en légère montée à travers les pâturages boisés jusqu’au chalet d’alpage du Vermeilley, en passant par la glacière de la Genolière et la buvette attenante. www.nstcm.ch – www.buvettelagenoliere.ch – www.levermeilley.com
Le long de la Grande Eau sur les traces de la boisson du diable
Dans le courant du XIXe siècle, les bitters, ces infusions de plantes dans de l’alcool, consommés jusque-là essentiellement pour leurs vertus thérapeutiques, font leur apparition un peu partout dans le monde dans la gamme des apéritifs amers. Une mode qui n’épargne pas la Suisse, qui voit fleurir toute une série de marques. Parmi elles, le Bitter des Diablerets, astucieuse conjonction entre la dimension plus que sulfureuse du diable censé hanter la région et les plantes alpestres.
La liqueur apéritive produite à Aigle durant cent ans, de 1876 à 1976, retrouve une nouvelle jeunesse depuis peu sous l’appellation «Diabolique». Une balade hivernale au départ du cœur des Diablerets permet de faire plus ample connaissance avec cet historique bitter. Une randonnée jalonnée de panneaux didactiques qui remonte la Grande Eau, charmante rivière du lieu, d’abord en rive gauche puis en rive droite, pour traverser la forêt jusqu’au lieu-dit Le Droutzay, avant de revenir sur la station via le chemin d’Aigue-Noire.
Infos pratiques: Balade au départ de l’Office du tourisme des Diablerets, à moins de 1 h de train de la gare d’Aigle. Une randonnée en boucle facile, en très légère montée puis en descente, de 1 h 15 de marche, le long de la rivière Grande Eau, d’abord en rive gauche puis en rive droite jusqu’à la forêt du Droutzay, pour un retour sur Les Diablerets via le chemin d’Aigue-Noire. Au début du parcours, panneaux explicatifs sur le Bitter des Diablerets. www.diablerets.ch
Canton du Valais
Sur les hauteurs de Vercorin à travers la forêt du Ban
Il est certes virtuellement la porte d’entrée du val d’Anniviers adjacent; le village de Vercorin, sur les hauteurs de Sierre, a pourtant toujours fait un peu bande à part. Un lumineux balcon ouvrant généreusement sur la plaine du Rhône que l’on rejoint par téléphérique au départ de Chalais. C’est légèrement sur les hauts de la petite station, au lieu-dit Les Liches, que commence notre balade hivernale du jour.
Après avoir quitté les derniers chalets, le chemin grimpe dans la forêt du Ban pour gagner le refuge du bisse de Vercorin. De là, le sentier va longer les premiers contreforts du vallon de Réchy à travers bois, pratiquement jusqu’à la hauteur de Simboué. Toujours en montée, le chemin fait alors un coude pour partir en direction des pâturages de l’Ar de Bran avant de gagner les hauteurs de Sigeroulaz, station intermédiaire de la télécabine Vercorin-Crêt du Midi. Peu avant de rejoindre la remontée mécanique qui vous permettra de regagner la station, vous pourrez faire halte au restaurant l’Etable et son panorama d’exception.
Infos pratiques: Balade au départ des Liches, au-dessus de Vercorin, que l’on atteint en téléphérique depuis Chalais, à 15 min en bus de la gare de Sierre. Depuis la station, il faut compter deux petites heures de marche pour avaler les 450 m de dénivelé qui conduisent jusqu’à Sigeroulaz via la forêt du Ban et l’Ar de Bran. Il est conseillé d’être équipé de chaussures au bon profil ou de petits crampons. www.vercorin.ch
Dans les pas du Grand Stockalper, sous le regard acéré de l’aigle du Simplon
Si vous êtes passé par le col du Simplon un jour de tempête de neige, vous aurez bien de la peine à imaginer le paradis qu’il peut constituer par une belle journée ensoleillée. Un bonheur hivernal accessible de la gare de Brigue en moins d’une heure de car postal. La randonnée balisée débute juste après le passage du col, à l’hôtel Monte Leone, altitude 1991 mètres, pour emprunter le chemin muletier aménagé au XVIIe siècle par le richissime commerçant Stockalper.
Légèrement en contrebas de l’actuelle route du col dominée par la crête du Hübschhorn, sous le regard de l’Aigle du Simplon, ce monument en pierre de 9 mètres de haut érigé durant la Seconde Guerre mondiale, la piste file à travers les hameaux de Bergalp, de Blattu, de Bielti et de Sicka, pour rallier Zuckermatta avant de rejoindre l’arrêt de bus Hospiz-Niederalp, le long de la voie automobile. Au passage, vous admirerez, légèrement au loin, la très belle tour de granit de cinq étages de l’ancien hospice, résidence d’été des Stockalper, et la surprenante Barralhaus attenante.
Infos pratiques: Randonnée au départ de l’hôtel Monte Leone, quelques centaines de mètres après le passage du col du Simplon, à une petite heure en car postal de la gare de Brigue. Une balade de moins de 1h30 à plat sur un sentier balisé via l’ancien sentier muletier Stockalper jusqu’à l’arrêt de bus Hospiz-Niederalp. De là, retour en car pour Brigue ou à pied en 1h30 par le même parcours jusqu’au col. www.brig-simplon.ch
Une portion de la voie romaine au cœur d’un incroyable bassin de sources thermales
On est tout simplement là dans le plus grand bassin de sources thermales répertoriées en Europe: Loèche-les-Bains et ses 65 sources cadastrées d’où jaillissent quotidiennement du sous-sol près de 4 millions de litres d’eaux thermales. Un site d’exception fréquenté déjà du temps des Romains qui n’hésitaient pas à profiter des bienfaits de l’eau chaude avant d’emprunter le col de la Gemmi. Si le cœur vous en dit, vous pourrez faire de même. Aux trois bains publics avec piscines extérieures s’ajoutent une trentaine de bassins réservés aux hôtels.
Mais, avant ou après la baignade, c’est selon, depuis le centre de la station, vous pourrez emprunter l’ancienne voie romaine située en dessus de la Dala. Le chemin part du centre sportif de la station thermale pour, via le hameau de Birchen et sa chapelle Saint-Antoine, rejoindre celui de Bodmen. Un parcours en très légère montée avec pas moins de cinq petits ponts bucoliques à traverser. Le retour sur Loèche-les-Bains, après une possible halte au Bodmenstübli qui domine le canyon en contrebas, se fait par le même chemin.
Infos pratiques: Balade en boucle de moins de 2h de marche, praticable en toute saison. Départ du cœur de la station thermale, derrière la SportArena, via Birchen jusqu’au hameau de Bodmen et son restaurant le Bodmenstübli, et retour. A Loèche-les-Bains, atteignable en 30 min de bus depuis la gare de Loèche, multiples possibilités de baignade. www.leukerbad.ch
Canton de Neuchâtel
Du col des Loges à la Tête de Ran
On est là au cœur de la voie révolutionnaire neuchâteloise, celle qu’en ce 1er mars 1848 empruntèrent les 800 volontaires partis du Locle avant de fondre sur le château de Neuchâtel pour y renverser le gouvernement royaliste. A midi, sous la neige, la troupe fait halte au col de la Vue des Alpes avant de descendre sur le Val-de-Ruz. C’est de ce fameux passage que les anciennes cartes nomment encore le col des Loges – la Vue des Alpes était le nom de l’auberge qui y avait été construite – que débute notre randonnée.
Le chemin en légère montée longe le Crêt-Meuron entre collines et sapins en direction du col de la Sauge, autrefois passage prépondérant entre le Haut et le Bas du canton, rebaptisé depuis col de la Tête de Ran. Encore un petit effort, 100 mètres de dénivelé supplémentaire, et nous voilà sur la tête même. Du Säntis au Mont-Blanc, côté sud, du Jura français aux Vosges, côté nord, le panorama y est grandiose. Le retour vers la Vue des Alpes se fait par le même chemin.
Infos pratiques: Balade au départ du parking de la Vue des Alpes à 20 min en bus de la gare de La Chaux-de-Fonds, liaisons limitées au week-end et au mercredi. Une randonnée en boucle Vue des Alpes-sommet de Tête de Ran-retour parfaitement balisée de 2h30 de marche pour un dénivelé de 220m. Si l’hôtel de la Vue des Alpes est fermé pour rénovation, il reste la possibilité de se restaurer au Relais juste en face. www.transn.ch – www.j3l.ch
La Brévine-Le Bémont et retour, au pays des grands frimas
On ne pouvait évidemment pas y échapper! Si on pense balade hivernale, avec ou sans neige d’ailleurs, on pense aux pas dans le froid qui font toute la différence. En l’occurrence le très grand froid, celui qui descend le long des versants montagneux qui l’entourent et qui vient s’amasser au fond de la vallée de La Brévine où il stagne pour se refroidir encore. Mais dès l’apparition du soleil, quelle féerie, le givre a tout transformé!
Et du cœur de La Brévine, en longeant la piste de ski de fond, vous partez en direction du lac des Taillères qui, avec ses 2 kilomètres de long et 250 mètres de large, constitue, si les dieux du froid le veulent bien, tout simplement la plus grande patinoire du pays à ciel ouvert. Une surface glacée que vous longez par le haut jusqu’au Bémont avant de rebrousser chemin. Revenu au début du lac, vous filez sur les hauts en direction des Cuches, qui dominent la vallée, pour retrouver La Brévine, notre très chère Sibérie à nous.
Infos pratiques: Balade au départ de la poste de La Brévine à un peu plus de 1h de transports publics, train puis bus ou bus uniquement selon l’horaire, au départ de Neuchâtel. Une randonnée de près de 3h de marche au total, jusqu’au hameau du Bémont, en parallèle de la piste de ski de fond, le long du lac des Taillères. Au retour, au début du lac, montée à gauche vers les hauts de la vallée, via les Cuches, avant de redescendre vers La Brévine. www.labrevine.ch – www.j3l.ch
Canton du Jura
A travers les pâturages boisés des Breulottiers
La randonnée du jour commence par une escapade ferroviaire hors du commun, la féerie hivernale que nous offre les CJ, comme on dit familièrement en terre franc-montagnarde. La Chaux-de-Fonds-Le Noirmont via la poétique Large-Journée, puis Le Noirmont-Les Breuleux, terminus. Eh oui, ce sont les Breulottiers qui sont nos hôtes. Plus précisément les pâturages boisés qui leur servent d’écrin. Un terrain de jeu que l’on va arpenter au départ du Centre nordique situé à quelques minutes à pied au bas du village en direction de Tramelan. Une boucle d’une heure de marche au faible dénivelé, d’abord à travers des prairies qui devraient être enneigées, puis plus loin à l’orée des sapins si caractéristiques des Franches-Montagnes.
Au retour des Breuleux, vous pourriez, pourquoi pas, faire halte à la ferme bio O’badu située en bordure des pâturages communaux. Ses saucisses sèches et fumées ainsi que de nombreux autres produits sont en libre-service 24h/24. Autre proposition, à vingt-cinq minutes à pied des Breuleux, la visite de la fameuse Fondation pour le cheval du Roselet et ses 60 poneys, ânes et chevaux qui jouissent d’une retraite bien méritée.
Infos pratiques: Balade au départ du Centre nordique des Breuleux à moins de 40min de train de La Chaux-de-Fonds puis quelques minutes à pied au bas du village en direction de Tramelan. Une boucle de 1h de marche au faible dénivelé sur un parcours balisé à travers les pâturages boisés. www.fermeobadu.ch – www.philippos.ch
Du champ du Gros au Musée du ski en passant par Le Peu-Péquignot
C’est à un jet de pierre du champ du Gros Louis, ce terrain qui depuis trente-trois ans maintenant accueille le mythique festival de musique du Noirmont baptisé Chant du Gros, que commence notre randonnée hivernale. Une balade facile dûment balisée qui va nous conduire à travers le haut plateau des Franches-Montagnes. Les lieux-dits qui jalonnent les pâturages enneigés du début de parcours, Pré Chevril, Chez Jeannon, Les Ravières, nous entraînent jusqu’au Peu-Péquignot, auberge bien connue des passionnés de chevaux.
De là, le sapin nettement plus présent va vous accompagner jusqu’au Creux-des-Biches, fin du parcours balisé mais pas de la randonnée proprement dite. On vous propose en effet de pousser, via la petite route agricole de Cerneux-Joly, jusqu’au Boéchet. Le hameau abrite notamment l’incroyable Musée du ski. Une collection de plus de 3000 paires de lattes en tous genres patiemment réunies durant près de cinquante ans par Louis Donzé, son créateur. Un incontournable!
Infos pratiques: Balade au départ du Noirmont, à moins de 1h de train de Neuchâtel. Une randonnée de 1h15 de marche facile, d’abord en itinéraire balisé à travers champs, via l’auberge du Peu-Péquignot jusqu’au Creux-des-Biches, puis le long d’une petite route agricole jusqu’au hameau du Boéchet et son Musée du ski. De là, retour par les chemins de fer du Jura en direction soit du Noirmont, soit de La Chaux-de-Fonds. www.museeduski.ch – www.j3l.ch
Canton de Soleure
Au Weissenstein, où les joies de la neige ont remplacé les cures de petit-lait
Soleure ne serait pas Soleure sans son Weissenstein, ce somptueux balcon qui domine l’ancienne cité des ambassadeurs. De son sommet, par temps clair, la toile offerte va du Säntis au Mont-Blanc. Une montagne qui, des décennies durant, fut le haut lieu des cures de petit-lait censé soigner tous les maux ou presque. En une petite demi-heure de train et de téléphérique depuis la gare de Soleure, on atteint le point de départ de notre randonnée, le mythique Kurhaus Weissenstein et ses 1282 mètres d’altitude. C’est là que, au début du XIXe siècle, le célèbre docteur Kottmann proposait ses cures de lactosérum.
Le plaisir de la neige a depuis largement remplacé celui du lait. Un chemin enneigé mais parfaitement balisé qui, en lisière de forêt, direction ouest, va nous conduire sans difficulté sur le haut plateau jusqu’à l’auberge de montagne de Hinter-Weissenstein. Le début du retour se fait par le même itinéraire avant de légèrement bifurquer vers la forêt pour suivre la crête jusqu’au point de départ.
Infos pratiques: Balade au départ du Kurhaus Weissenstein. Un sommet que l’on atteint depuis la gare de Soleure d’abord par le train jusqu’à Oberdorf puis par le téléphérique en 30min. Une boucle de 1h15 de marche aisée à plat sur le haut plateau du Weissenstein jusqu’à Hinter-Weissenstein et retour. Possibilité de se restaurer au départ et à l’arrivée ou à mi-chemin. www.hotelweissenstein.ch – www.seilbahn-weissenstein.ch
Canton de Fribourg
Au Lé d’Omêne à la découverte du dragon assoupi
Que n’a-t-on pas dit du lac Noir, ce plan d’eau enchâssé dans un cirque magnifique de crêtes préalpines, à 1047 mètres d’altitude! Un lac que les patoisants fribourgeois, en tout cas ceux du versant franco-provençal, appellent le Lé d’Omêne, les Singinois germanophones préférant le nommer Schwarzsee. Une chose est sûre, les légendes à son sujet foisonnent. S’il est noir, c’est parce qu’un géant s’y serait lavé les pieds; pas du tout, c’est parce qu’un dragon l’aurait survolé de ses ailes noires et aurait fini dans ses profondeurs.
Une chose est sûre, en hiver, si le réchauffement climatique ne nous joue pas un vilain tour, il devrait être blanc. Une chouette randonnée sur ses rives enneigées permet d’en faire le tour en une marche facile d’une heure et quart au départ de Gypsera. Une boucle à plat sur un parcours parfaitement balisé qui, quel que soit le sens que vous choisirez, vous permettra notamment de croiser le dragon qui a fini par sortir du lac pour s’installer sur un rocher qui domine le plan d’eau. Une créature métallique, ailes déployées, de 10 mètres de long, œuvre du forgeron Walter Feyer, qui trône sur ce site depuis quinze ans déjà.
Infos pratiques: Balade au départ de Schwarzsee Gypsera, à moins de 1h en bus de la gare routière de Fribourg. Une boucle de 1h15 de marche sur les rives du lac Noir pour en faire le tour. Une randonnée hivernale balisée sans difficulté avec la découverte du dragon du lac à la clé. Offre de restauration sur place. www.tpf.ch – www.fribourg.ch
De la Berra si chère au général Dufour à la montagne des chèvres
Elle constitue une référence topographique essentielle depuis plus d’un siècle. C’est sur son sommet qu’en 1900 déjà a été érigée l’une des toutes premières pyramides métalliques qui ont permis l’élaboration des fameuses cartes nationales si chères au général Dufour. Avec ses 1719 mètres d’altitude, la Berra, à cheval entre le lac de la Gruyère et le val de Charmey, est presque toujours au-dessus du brouillard. Un mamelon que l’on rejoint en télémixte – télécabine et télésiège – au départ du parking du Brand au-dessus de La Roche. De son faîte, on embrasse à la fois la région des Trois-Lacs, le Jura, les Préalpes fribourgeoises et les Alpes bernoises.
Dès les premières neiges, on prolonge le plaisir en longeant sans difficulté, en légère descente, la crête du Cousimbert jusqu’à son sommet situé à 2 kilomètres de là. Une élévation que les Singinois voisins appellent la montagne du fromage ou la montagne des chèvres. L’aller-retour d’un sommet à l’autre se fait en une heure et quart de marche. A noter, et c’est loin d’être négligeable en hiver, que trois restaurants sont à disposition.
Infos pratiques: Balade au départ du sommet de la Berra, que l’on rejoint en télémixte du parking du Brand, au-dessus de La Roche. Une remontée mécanique à moins de 30min en voiture ou en bus le week-end seulement depuis la gare routière de Fribourg. 1h15 de marche pour faire l’aller-retour la Berra-Le Cousimbert. www.laberra.ch – www.tpf.ch
Canton de Genève
Sur le balcon de Genève, au pays des Treize-Arbres
Genève, Genève... Comme vous y allez mon bon monsieur, il a beau faire partie intégrante de la vie genevoise, le massif du Salève n’en est pas moins intégralement français. Sur son flanc qui borde la Suisse, cette montagne qui culmine à 1379 mètres d’altitude est faite de parois rocheuses quasi verticales alors que son versant savoyard descend en pente douce. Un magnifique belvédère qui, avec ou sans neige, offre un panorama grandiose sur le Jura, bien sûr, mais surtout sur les Alpes du Nord dominées par le Mont-Blanc. Un large balcon que l’on atteint en quelques minutes à peine par le téléphérique du Salève entièrement rénové.
De là, la randonnée du jour file le long de la crête via les énigmatiques Treize-Arbres. Un lieu-dit qui évoquerait en réalité trois ormes aujourd’hui disparus. Une légère montée qui va vous conduire jusqu’à l’observatoire et la fameuse antenne relais du Salève. Un point de vue d’exception, son restaurant et sa terrasse qui ouvrent sur tout le bassin genevois et le Léman. Le retour vers le téléphérique se fait par le même chemin.
Infos pratiques: Petite randonnée au départ de la gare d’arrivée du téléphérique du Salève. Une remontée mécanique atteignable en 25min de bus depuis la gare Cornavin jusqu’à la douane de Veyrier, puis 10min à pied. Du sommet du téléphérique, compter 1h de marche aller-retour jusqu’à l’observatoire, son restaurant et sa terrasse. www.telepherique-du-saleve.com – www.lobservatoire.fr
Canton de Berne
Au cœur du Saanenland dans la réserve naturelle du Lauenensee
Lauenen, à un jet de pierre de Gstaad, s’est toujours senti très proche du Pays-d’Enhaut voisin. Le fameux 5 mars 1798, ses habitants étaient aux côtés des Ormonans, au col de la Croix, pour tenter de faire barrage aux troupes franco-lémaniques. A quelques encablures seulement de ce hameau du Saanenland, au lieu-dit Rohrbrücke, un très beau chemin enneigé file en rive gauche du Louwibach, le traverse pour grimper en direction de Bochte et de sa ferme-auberge. Le sentier suit alors d’imposantes parois rocheuses pour gagner le fond de la vallée.
C’est là que se cache le double lac de Lauenen entouré de cascades et du majestueux Spitzhorn. Avant de longer le plan d’eau gelé, le chemin traverse de nouveau le ruisseau au Legerlibrügg. La féerie se poursuit en direction de Hintersee pour traverser la réserve naturelle de Rohr. Par de larges virages, on sillonne alors le bas-marais avant de retrouver le village de Lauenen et ses multiples restaurants.
Infos pratiques: Balade au départ de Rohrbrücke, aux portes du village de Lauenen, à un peu plus de 2h de train puis de car postal de Montreux, en passant par Gstaad. Une randonnée en boucle de près de 2h50 de marche pour 240m de montée et autant de descente jusqu’au double lac de Lauenen, via Bochte, Legerlibrügg. Le plan d’eau longé, le retour se fait en passant par Hintersee, Fang, à travers la réserve naturelle de Rohr et ses bas-marais jusqu’à Lauenen bei Gstaad. www.gstaad.ch – www.lauenen.ch – www.mob.ch
Chez les Niolats au pied du Chasseral
On est à quelques kilomètres seulement des terres neuchâteloises qui ouvrent sur le plateau de Diesse mais, pas de doute, on est bel et bien en pays bernois. A Nods plus précisément, au pied du Chasseral et de son emblématique tour-antenne. Par temps clair, on y jouit d’une vue imprenable sur les Alpes et le bassin des Trois-Lacs. C’est du parking de la route du Chasseral qu’on entame notre balade hivernale du jour le long du sentier forestier qui conduit vers l’Aiguillon. Une douce montée à travers épicéas, hêtres et noisetiers.
Peu après Serve-Con, à l’ombre du Mont-Sujet, le sentier redescend en direction de Nods au cœur du pâturage des Prés Vaillons. Avec un peu de chance, vous apercevrez furtivement qui un lièvre, qui un chevreuil, en sécurité dans le parc du Chasseral. De retour au village, vous ne manquerez pas d’admirer le beffroi du XVIIe siècle au cœur du hameau et dans la foulée de faire une halte à la Fromagerie de Nods. Elle offre de nombreuses spécialités dont le Niola, une pâte molle emblématique du lieu.
Infos pratiques Balade au départ du village de Nods à moins de 40min de train, funiculaire et bus de Bienne. Comptez 10min de plus au départ de Neuchâtel. Une randonnée en boucle hivernale de 2h de marche, d’abord en légère montée en direction de l’Aiguillon, puis en petite descente via les pâturages des Prés Vaillons pour un retour à Nods. Le parcours est dûment balisé. www.parcchasseral.ch – www.fromagerie-de-nods.ch
Cet article a été publié initialement dans le n°03 de L'illustré, paru en kiosque le 16 janvier 2025.
Cet article a été publié initialement dans le n°03 de L'illustré, paru en kiosque le 16 janvier 2025.