Comment se sent le président de Credit Suisse, Axel Lehmann, alors qu’il passe tous les jours devant du bâtiment d’UBS, son ancien employeur, sur la Paradeplatz? Alors qu'UBS présentait mardi un nouveau résultat exceptionnel avec un bond de 17% du bénéfice à 2,1 milliards de dollars, Credit Suisse continue de s’enfoncer dans la crise.
Liste des déconvenues subies par le numéro deux bancaire helvétique depuis le printemps 2021 est en effet longue, principalement les scandales Archegos — ayant coûté près de 5 milliards de francs à la banque — et Greensill, ainsi que la démission de l'ex-président António Horta-Osório suite au non-respect des règles de quarantaine Covid. Les annonces allaient de pertes en pertes en passant par des cas juridiques non résolus. Rien n’a été épargné à Axel Lehmann depuis son entrée en fonction en début d’année.
Thomas Gottstein reste à son poste
Le géant bancaire zurichois annonce ainsi trois départs en marge de la présentation des chiffres au premier trimestre, encore plus déficitaires que prévu par la communauté financière. Le relèvement des provisions juridiques et la guerre en Ukraine ont notamment pesé sur les résultats. Credit Suisse avait lancé un avertissement sur résultats à ce sujet la semaine dernière.
Credit Suisse a connu un début d'année poussif, conformément au récent avertissement sur résultat. Le numéro deux bancaire helvétique a subi une perte de 273 millions de francs, plus forte que celle de 231 millions enregistrée au premier trimestre 2021.
Le bénéfice avant impôts s'est inscrit à 428 millions, contre 757 millions précedemment, indique mercredi la banque aux deux voiles. Les recettes ont plongé de 42% à 4,41 milliards et les charges d'exploitation ont pris 26% à 4,95 milliards, plombées par les frais de litiges.
Il y a une semaine, Credit Suisse a lancé un avertissement sur résultat, annonçant une perte trimestrielle pour le premier partiel. Le résultat a été grevé de 600 millions de francs en raison du relèvement des provisions juridiques, qui avoisinent désormais les 700 millions. L'impact de la guerre en Ukraine est devisé à environ à 200 millions et celui de la participation dans Allfunds à 350 millions.
Ces pertes sont compensées par la dissolution de provisions en lien avec l'affaire Archegos (170 millions de francs) et des gains immobiliers (160 millions).
Credit Suisse a connu un début d'année poussif, conformément au récent avertissement sur résultat. Le numéro deux bancaire helvétique a subi une perte de 273 millions de francs, plus forte que celle de 231 millions enregistrée au premier trimestre 2021.
Le bénéfice avant impôts s'est inscrit à 428 millions, contre 757 millions précedemment, indique mercredi la banque aux deux voiles. Les recettes ont plongé de 42% à 4,41 milliards et les charges d'exploitation ont pris 26% à 4,95 milliards, plombées par les frais de litiges.
Il y a une semaine, Credit Suisse a lancé un avertissement sur résultat, annonçant une perte trimestrielle pour le premier partiel. Le résultat a été grevé de 600 millions de francs en raison du relèvement des provisions juridiques, qui avoisinent désormais les 700 millions. L'impact de la guerre en Ukraine est devisé à environ à 200 millions et celui de la participation dans Allfunds à 350 millions.
Ces pertes sont compensées par la dissolution de provisions en lien avec l'affaire Archegos (170 millions de francs) et des gains immobiliers (160 millions).
Sur la Paradeplatz, la rumeur voulait que le fauteuil du CEO, Thomas Gottstein, était en train de vaciller. Il n'en est rien. Celui qui a pris les commandes de l’entreprise il y a deux ans, à la place de Tidjane Thiam, reste sur le navire. Depuis son entrée en fonction, la valeur boursière de Credit Suisse a pourtant diminué de moitié pour atteindre 6.69 francs. Le quotidien économique «Handelszeitung» avait même évoqué quatre successeurs possibles pour le banquier.
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Nouvelle structure organisationnelle
Une page se tourne ainsi pour David Mathers, qui assume les fonctions de CFO depuis 201O, a indiqué mercredi le numéro deux bancaire helvétique. Il est également directeur général (CEO) de Credit Suisse International depuis 2010. David Mathers restera en place jusqu'à l'arrivée de son successeur.
Directeur juridique depuis plus de dix ans, Romeo Cerutti va également quitter son poste. Il sera remplacé le 1er juillet par Markus Diethelm, qui a déjà occupé les mêmes fonctions chez UBS entre 2014 et 2021, précise le communiqué.
Francesca McDonagh va succéder à Francesco De Ferrari à la tête de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea) au 1er octobre. Francesco de Ferrari occupait ce poste à titre intérimaire depuis janvier 2022, en plus de la responsabilité de la division de fortune. La future cheffe Emea travaille pour Credit Suisse depuis 2017. Elle était auparavant directrice générale de Bank of Ireland et a également assumé des fonctions de cadre chez HSBC.
Credit Suisse a placé Edwin Low à la tête de la zone Asie-Pacifique (Apac) au 1er juin, en lieu et place de Helman Sitohang. Arrivé chez Credit Suisse en 1996, Edwin Low est l'actuel codirecteur général de la banque d'affaires pour la région Apac, basée à Singapour, et possède également la casquette de CEO pour les activités en Asie du Sud-Est.
Informations publiées dans la presse dominicale
Ces départs viennent confirmer des informations publiées ce week-end dans la presse dominicale, faisant état de départs à la direction générale, plus particulièrement ceux de David Mathers, Romeo Cerutti et Helman Sitohang. Ces trois responsables sont de loin ceux qui sont en place depuis le plus longtemps au sein du comité exécutif de la banque aux deux voiles.
Ces derniers temps, les critiques à l'encontre de Romeo Cerutti se sont faites plus audibles, notamment à cause de l'affaire judiciaire aux Bermudes, affirmait la «NZZ am Sonntag». Un tribunal dans cette juridiction a donné récemment tort à une filiale locale d'assurances, Credit Suisse Life Bermuda, dans un litige avec le milliardaire et ancien Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili. La grande banque a fait appel de la décision.
(Adaptation par Alexandre Cudré)