Bienvenue au Centre de soins Schönberg, une institution intransigeante sur les mesures de protections liées au Covid. La page d’accueil du site de l’institution donne le ton d’entrée de jeu: «Chacun peut prendre le risque de tomber malade. Mais personne n’a le droit d’infecter les autres.»
Il apparaît rapidement que la direction du centre bernois adopte une ligne de conduite des plus strictes. Et cela vaut non seulement pour les résidents, mais aussi pour les 240 employés. Ceux qui ne veulent pas se faire vacciner ont été invités à discuter avec la directrice Kathrin Bucher, comme le précise la «Berner Zeitung» dans son édition de samedi. Elle a ainsi fait comprendre aux personnes concernées qu’à long terme, il n’y aurait pas de place pour les non-vaccinés. «Je n’annonce rien à personne. Mais aussi désolée que je sois, pour nous, la vaccination est le ticket d’entrée obligatoire», affirme-t-elle.
Sept personnes déjà renvoyées
En conséquence, trois employés ont déjà quitté Schönberg à ce jour. D’autres sont à la recherche d’un nouvel emploi. Pour l’instant, sept postes sont mis au concours, selon le site web de l’institution. La patronne poursuit en soulignant que la vaccination est la mesure de protection la plus efficace contre le Covid-19. «Aidez-nous à faire du Centre Schönberg un lieu sûr», tel est l’appel lancé au personnel interne et externe.
Mais la pression exercée sur les employés semble avoir donné des résultats: 88% du personnel est vacciné. Contre un 67% au sein de la population du canton de Berne, qui abrite le centre en question. À l’échelle nationale, nous sommes actuellement à 62,9% de vaccination complète.
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Une situation exceptionnelle
«En d’autres termes, pour les employés, cela signifie qu’ils doivent être guéris, vaccinés, ou chercher un autre emploi», résume la «Berner Zeitung».
Dans un rapport, la directrice Katrin Bucher se justifie: «Quiconque a vécu la mort de résidents en isolement ne peut pas vraiment agir autrement.» Compte tenu des avancées de plus en plus grandes en matière de vaccination, les employés jouent donc un rôle important, poursuit-elle.
Selon le journal suisse alémanique, Schönberg reste néanmoins une exception. Ni la direction cantonale de la santé et des affaires sociales, ni la section bernoise de l’Association Suisse des infirmières et infirmiers (ASI) n’ont connaissance d’autres institutions qui ont appliqué une stratégie aussi radicale.