Les affiches parsèment Lausanne depuis début décembre et prétendent délivrer «la vérité sur la drogue», particulièrement aux jeunes. Leur graphisme cru prônant l'abstinence totale ne laisse pas indifférent a pu être observé dans les boîtes aux lettres… mais aussi sur les infrastructures des Transports publics lausannois (TL), relate «24 heures» ce jeudi 12 décembre.
Problème? Derrière l'association Dites non à la drogue, oui à la vie (Adnad) et sa campagne, se trouve la Fondation pour un monde sans drogue, basée aux Etats-Unis, elle-même financée par l'Eglise de scientologie. En somme, un risque de prosélytisme, vers du contenu religieux à la limite du sectarisme, qui inquiète.
La Muni alerte, les TL se rétractent
L'élue libérale-radicale (PLR) Marlène Bérard a notamment fait remonter ce sujet au Conseil communal de Lausanne, explique le quotidien vaudois. Et la Municipalité de la capitale vaudoise partage ses préoccupations, puisqu'elle en a fait part aux TL, dont la Ville est membre du Conseil d'administration.
Résultat: l'entreprise a retiré ces affiches de ses véhicules et indique que cette publicité n'aurait jamais dû être autorisée. Les TL avancent l'«erreur humaine», cite «24 heures». Du côté de l'Adnad, on reconnait un lien entre cette campagne publicitaire anti-drogue et la scientologie. Le président, patron immobilier à Fribourg, assure toutefois à «24 heures» que son association est «indépendante, laïque et donc non-religieuse».