Il y a très peu de chance qu'une épidémie de fentanyl prenne les mêmes proportions en Suisse qu'aux Etats-Unis, a déclaré la ministre de la Santé Elisabeth Baume-Schneider jeudi au Parlement. Elle s'est voulue rassurante sur ce phénomène qui inquiète les cantons. «Je ne veux pas qu'on pense que la Suisse est exposée aux mêmes risques qu'aux Etats-Unis face au fentanyl, parce que ce n'est pas le cas», a déclaré la conseillère fédérale interpellée sur la consommation de cet opioïde 50 fois plus fort que l'héroïne.
La Jurassienne a rappelé que la Suisse dispose d'outils qui ont déjà fait leurs preuves. L'Office fédéral de la santé publique est en contact régulier avec les villes et les cantons à ce sujet en cas d'éventuelles mesures à prendre si le fentanyl devait se propager dans le pays, a-t-elle ajouté.
Un problème de santé publique en Suisse
Cet opioïde, qui fait des ravages aux Etats-Unis, inquiète certains cantons et communes. La ville de Zurich a annoncé le mois dernier avoir commandé 1000 doses de naloxon, un médicament d'urgence en cas de dépendance à cette drogue.
Il n'existe pas encore de scène du fentanyl en Suisse. Ce produit a toutefois été détecté à deux reprises à Zurich, mélangé à d'autres drogues.