Les assertions de la police cantonale vaudoise ont fait bondir cette mère de famille. Pour mémoire, un homme aurait brandi un couteau et des objets métalliques dans un bus à Bussy-sur-Moudon (VD), le 26 septembre dernier, faisant paniquer des enfants. Contactées par Blick, les forces de l’ordre se voulaient rassurantes et évoquaient un individu ayant utilisé une lame «vraisemblablement pour éplucher un fruit». Cependant, selon notre témoin, la réalité serait beaucoup plus inquiétante.
Lisez plutôt. «Nous avons été plusieurs à être très surpris de la manière dont sont relatés les faits, nous glisse-t-elle. La personne en question est bien connue par les autorités et les habitants du coin: il s’agit d’un individu malheureusement en rupture avec notre système social, souffrant de troubles psychiatriques et d’addictions.»
Elle enchaîne, toujours à propos de l’incident dans le véhicule utilisé quotidiennement par des écoliers: «Un des enfants a été directement agressé, le danger est donc bien présent et réel. Nous sommes d’ailleurs plusieurs parents à ne plus mettre nos enfants dans le bus. Il est frustrant de voir une affaire nous semblant vraiment préoccupante être tournée en ridicule en quelques lignes, alors que nous nous démenons pour que les plaintes soient acceptées [par la police] et que ce monsieur puisse bénéficier d’une prise en charge psychiatrique puisqu’il semble cruellement en avoir besoin.»
Aucun danger, d’après la police
Nous avons confronté la police à ce témoignage. Elle confirme le dépôt d’une plainte directement auprès du Ministère public, mais ne revient pas sur la piste du fruit épluché, «confirmée par les témoignages recueillis par les gendarmes du poste de Moudon».
«Les enfants de la localité ne courent aucun danger relatif à cette affaire», appuie Alexandre Bisenz, chargé de communication. Ce dernier indique en outre que l’homme identifié est âgé de 52 ans et est domicilié dans la région.
Du côté du Ministère public, on certifie également avoir réceptionné une plainte pénale datée du 4 octobre 2024. «Après examen et sur la base du rapport d’investigations policières qu’il a demandé, le Ministère public a décidé d’ouvrir une procédure pénale en date du 7 novembre, informe Vincent Derouand, responsable de la communication. Celle-ci étant en cours, aucune autre information ne peut être communiquée à ce stade, étant précisé que l’individu bénéficie à ce stade de la présomption d’innocence.»