Comme de nombreux médias, «Le Temps» subit de plein fouet une baisse des recettes publicitaires en 2023. Le quotidien, qui appartient à la fondation Aventinus, ne peut plus compter sur les annonces de Credit Suisse, un gros client qui valait plusieurs centaines de milliers de francs.
«Nous avons un peu un trou d'air publicitaire cette année», a déclaré vendredi soir Tibère Adler, administrateur délégué du «Temps», dans l'émission Forum de la RTS. Avec toutes ces commandes coupées du jour au lendemain, la situation économique est plus délicate, a ajouté Tibère Adler.
Gros déficit pour «Le Temps», selon l'enquête de la RTS
La RTS annonce pour 2023 un déficit supplémentaire de 800'000 à 900'000 francs pour «Le Temps», en plus des 2 millions de francs de pertes attendues et prises en charge par la fondation Aventinus. Sans confirmer ces chiffres, l'administrateur délégué relève que les fondations qui ont des moyens ne sont pas des «puits sans fonds».
Il s'agira donc de réduire le coût des opérations courantes, pour pouvoir réinvestir demain, a-t-il ajouté. «Nous ne pourrons pas tout conserver de manière identique ce que nous faisons aujourd'hui, car nous avons un besoin fort de mutation et de changement», a-t-il encore indiqué.
Selon la RTS, des mesures d'économies seraient discutées à l'interne et des licenciements ne seraient pas exclus. «La réalité économique est bien comprise au sein du Temps», assure l'administrateur délégué, qui écarte les inquiétudes relatées par la RTS.
(ATS)