Coup dur pour les dirigeants du parti
Les délégués de l'UDC recommandent le oui à la réforme de la santé

Après des semaines de discussions autour de la position de l'UDC sur la réforme de la santé Efas, les délégués ont pris leur décision: L'UDC recommande le oui. C'est un camouflet pour la direction du parti.
Publié: 12.10.2024 à 16:28 heures
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Dernière mise à jour: 12.10.2024 à 17:44 heures
Les délégués de l'UDC disent oui à la réforme de la santé.
Photo: IMAGO/Political-Moments

C'est un débat houleux qui s'est déroulé ces dernières semaines au sein de l'Union démocratique du centre (UDC). D'un côté, la direction de l'UDC autour du chef de groupe Thomas Aeschi. Elle a défendu le non à la nouvelle réforme de la santé qui sera soumise au vote en novembre. Et ce, après que la majorité du groupe parlementaire a donné son accord.

D'autre part, certains parlementaires comme le conseiller aux États Hannes Germann ou la conseillère nationale Diana Gutjahr ont fait défection et se sont engagés dans le comité pour le oui. Après que six directeurs cantonaux de la santé de l'UDC et Christoph Blocher se soient prononcés en faveur du oui, au dernier moment, la direction de l'UDC a fait volte-face. Vendredi soir, elle a recommandé de justesse la liberté de vote.

Dimanche, lors de l'assemblée des délégués à Aarau, l'épreuve de force a eu lieu. Pendant près d'une heure, les délégués des différentes régions du pays ont discuté de la réforme de la santé.

Le président du parti échoue

Finalement, le président du parti Marcel Dettling a pris le micro pour défendre la liberté de vote. Il y aurait beaucoup d'arguments pour et autant d'arguments contre. Il ne faut pas tomber dans le piège des médias. «Ne passons pas deux mois à discuter d'opinions internes apparemment divergentes. Il s'agit de jeter des ponts, car on est très divisé en interne.» Mais Marcel Dettling a échoué. Les délégués ont voulu se prononcer clairement et ils ont clairement opté pour le oui.

La réforme de la santé porte sur le financement uniforme des prestations de santé ambulatoires et hospitalières. Actuellement, celles-ci sont financées différemment dans les soins de base selon le lieu de traitement. Cela doit changer. Les cantons devront désormais prendre en charge au moins 26,9% des coûts, après déduction de la franchise et de la quote-part des patients et les caisses, via les primes, au maximum 73,1%.

«Ils courent derrière Maillard»

Les soins de longue durée, qui ont également été intégrés dans le projet, ont été controversés au sein de l'UDC. Marcel Dettling a parlé d'un «arrière-goût d'inachevé» sur cette question. Le référendum avait été déposé par les syndicats autour de Pierre-Yves Maillard.

La décision est un triomphe pour le conseiller aux États Hannes Germann, qui approuve le projet. Il supprime les mauvaises incitations. «S'ils votent non, ils courent derrière Maillard.» La gauche veut une caisse maladie unique, a-t-il mis en garde. La conseillère nationale UDC Martina Bircher a, elle aussi, recommandé le oui.

Selon elle, il est logique que les soins soient également inclus dans le projet. «Les gens veulent rester chez eux, ils ne veulent pas aller en maison de retraite. Mais avec le système actuel, ils y sont contraints.» C'est en vain que des conseillers nationaux comme Andreas Glarner ont mis en garde contre une hausse des primes. Le camp du oui l'a emporté par 248 voix contre 90.

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