Les indépendants et les clubs sportifs pourront bénéficier d'aides financières au-delà de l'été. Le Conseil des Etats a insisté pour permettre aux vaccinés, guéris et testés négatifs d'être exemptés de restrictions d'accès d'abord pour les établissements et manifestations puis seulement pour les foires. Jusqu'au bout, les élus ont bataillé sur la question des exemptions dont devraient bénéficier les porteurs d'un certificat sanitaires. Le National préférait lui s'en remettre au Conseil fédéral.
Finalement, la conférence de conciliation a opté pour ne pas donner de privilèges aux titulaires d'un certificat Covid. Le Conseil des Etats a suivi jeudi sans opposition. Le conseil peut vivre avec cette solution, a indiqué pour la commission Hannes Germmann (UDC/SH). Le National doit encore se prononcer.
Nouveau référendum
Pour rappel, les jeunes UDC ont annoncé le lancement d'un nouveau référendum contre la loi Covid-19 adoptée en mars, notamment sur la question du certificat. Selon eux, ce document divise la population et crée une société à deux vitesses.
La mini-adaptation de la loi est ainsi quasiment sous toit. Les dispositions proposées par le Conseil fédéral n'étaient pas contestées. Les parlementaires tous partis confondus étaient d'accord pour que certains dispositifs d'aide ne disparaissent pas brusquement, notamment pour des domaines qui seraient encore restreints dans leurs activités par des mesures anti-Covid.
Pas de crédit supplémentaire prévu
Les allocations pour perte de gain (APG) seront prolongées jusqu'au 31 décembre 2021. Jusqu'à présent, un tiers des 3,1 milliards prévus ont été utilisés. Une demande de crédit supplémentaire n'est pas prévue. Les APG versées dans le cadre du Covid étaient limitées à l'origine jusqu'à la fin juin.
Les Chambres ont également supprimé le plafond de 115 millions de francs pour les contributions à fonds perdu aux clubs sportifs professionnels et semi-professionnels. Elles étaient jusqu'à présent calculées sur la base de la saison 2020/2021.
Indemnité totale pour les bas salaires
Allant au-delà de ce que demandait le Conseil fédéral, le Parlement a encore accepté de prolonger jusqu'au 31 décembre le calcul de l'indemnité en cas de réduction de l'horaire de travail pour les bas salaires. Cela permet aux revenus à plein temps de moins de 3470 francs de toucher une indemnité à 100%.
Les Chambres ont encore décidé de prolonger les facilités pour la tenue des assemblées générales de sociétés par voie électronique. Les dispositions valent jusqu'à l'entrée en vigueur de la modification du droit de la société anonyme, vraisemblablement en 2023.
Conditions de sortie de la crise précisées
Dans un premier temps, les députés avaient décidé de prolonger les mesures dans le domaine de la culture jusqu'au 30 avril 2022 afin d'aider ce secteur à sortir de la crise. Mais les sénateurs n'ont pas voulu d'un traitement particulier. Un avis auquel s'est finalement rallié le National dans la dernière ligne droite.
Le ministre des finances Ueli Maurer a assuré que le Conseil fédéral avait commandé un rapport d'ici au 9 septembre pour évaluer les besoins encore ouverts de tous les secteurs. Il sera toujours possible de prolonger les soutiens en temps opportun.
Enfin, le Parlement a complété la loi Covid-19 par un article qui précise les conditions de sortie de la crise. Les restrictions de capacité dans les établissements, entreprises et manifestations devront être levées dès que toute la population adulte souhaitant être vaccinée l'aura été. Selon la majorité, il fallait envoyer un signal au Conseil fédéral pour le retour à la normalité.
(ATS)