Les jours des voitures à essence sont comptés. Plusieurs pays européens, dont le Danemark, l'Autriche, la Suède et la Slovénie, ont signé un accord qui les engagent à ne plus autoriser de nouveaux véhicules à essence ou diesel à partir de 2035 au plus tard. Cette décision a été prise lors du sommet international sur le climat à Glasgow, en Écosse.
La conseillère fédérale responsable de l'environnement Simonetta Sommaruga, qui représente les intérêts de la Suisse lors de la COP26, n'a pas signé la déclaration, comme le rapporte la radio «SRF«. «Nous ne sommes pas obligés de signer toutes les initiatives», se justifie la ministre.
Les grands constructeurs automobiles sont également de la partie
Il n'y aura donc pas de date d'expiration pour le moteur à combustion en Suisse. Le Conseil fédéral a décidé de laisser l'initiative aux citoyens de se diriger vers les voitures électriques.
En contrepartie, Simonetta Sommaruga souhaite investir en privilégiant l'infrastructure pour les véhicules électriques, par exemple dans des stations de recharge à énergie photovoltaïque. Elle assure que «nous sommes vraiment sur la bonne voie».
Pourtant, outre les pays signataires, de grands constructeurs automobiles se sont joints à l'accord, tels que Ford, Mercedes et General Motors, qui ne produiront plus de voiture à essence à partir de 2035.
Le changement d'équipement nécessite du temps
Ces efforts de l'industrie automobile sont probablement l'une des raisons pour lesquelles la ministre de l'environnement n'a pas signé l'initiative. Le passage à la voiture électrique est en réalité déjà en marche chez nous. En octobre 2021, une voiture neuve sur cinq sur le marché Suisse serait électrique ou hybride rechargeable.
Finalement, les importateurs suisses de voitures s'opposent à une date d'expiration fixe. La transition prendra du temps, selon Andreas Burgener, directeur de l'Association des importateurs de voitures.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)