Harcèlement téléphonique par les assurances
A partir du 1er septembre 2024, les assurances ne pourront plus appeler des clients potentiels qui ne désirent pas être contactés. Le Conseil fédéral a adopté en août une ordonnance interdisant ce que l'on appelle le démarchage téléphonique à froid. Selon l'ordonnance, les assureurs n'ont plus le droit de contacter des personnes qui n'ont encore jamais été assurées chez eux ou qui ne le sont plus depuis plus de trois ans. Outre les caisses maladie, cette réglementation s'applique à toutes les autres assurances.
En outre, les intermédiaires d'assurance devront à l'avenir établir un procès-verbal lors d'un entretien de conseil, lequel devra être signé par le client ou la cliente. Un plafond s'applique désormais à l'indemnisation de l'activité d'intermédiaire. Elle est limitée à 70 francs par personne assurée dans l'assurance maladie sociale et à 16 primes mensuelles par produit souscrit dans l'assurance complémentaire. Toute personne qui enfreint ces règles s'expose à une amende pouvant atteindre 100'000 francs.
Bodycams pour la police des transports des CFF
A partir de septembre, les CFF introduisent des bodycams pour la police des transports. Les caméras vidéo, qui sont portées sur le corps, doivent avoir un effet de désescalade dans les situations de conflit et «contribuer à la sécurité des voyageurs et des collaborateurs dans les transports publics», selon les CFF.
Chaque patrouille sera donc équipée d'au moins une bodycam. Dans toute la Suisse, 200 policiers et policières interviennent sur les sites des transports publics et dans les trains. Mais ils contribuent également à la sécurité dans les environs des trains lors de plus de 500 grandes manifestations et événements sportifs annuels.
Selon les CFF, la bodycam n'enregistre pas en permanence, mais est déclenchée lors des interventions. L'activation de la bodycam est toujours annoncée oralement, dans la mesure où la situation le permet. A noter: la personne en face peut également demander l'activation de la bodycam.
Contrôles aux frontières
En raison d'un risque terroriste accru pendant l'Euro 2024 en Allemagne, les Jeux olympiques 2024 en France et d'autres grandes manifestations, le Conseil fédéral a décidé en mai de renforcer la protection des frontières suisses jusqu'au 8 septembre 2024. Les mesures comprennent des «contrôles focalisés, ciblés et basés sur les risques», ainsi que des contrôles plus intensifs des marchandises et des personnes aux points de passage frontaliers et dans les zones proches de la frontière, comme le précise un communiqué. Pour l'instant, aucune prolongation des contrôles renforcés n'a été décidée au-delà du 8 septembre.
Tunnel de base du Gothard
Plus d'un an après le déraillement catastrophique d'un train de marchandises dans le tunnel de base du Gothard, l'exploitation devrait reprendre complètement en septembre. Selon les CFF, les trains de voyageurs et de marchandises pourront à nouveau emprunter le tunnel sans restriction, probablement à partir du 2 septembre 2024. «Tous les trains circuleront donc à nouveau avec des temps de parcours identiques à ceux d'avant le déraillement», peut-on lire dans un communiqué. Afin de s'assurer que toutes les installations et tous les systèmes fonctionnent sans problème, les CFF effectuent des tests et des essais depuis la mi-août.
Les voyageurs peuvent se réjouir: à l'avenir, ils pourront se rendre de Zurich à Lugano en moins de deux heures. Pour la première fois, les CFF proposeront également des horaires presque complets des grandes lignes entre la Suisse alémanique et le Tessin. Les trains directs de la Suisse vers Bologne et Gênes, ainsi que l'Eurocity Bâle-Lucerne-Milan et la liaison Francfort-Zurich-Milan circuleront à nouveau à l'avenir.
Importation d'œufs
A partir du 1er septembre 2024, davantage d'œufs destinés à la consommation pourront être importés en Suisse. Le Conseil fédéral veut ainsi garantir l'approvisionnement des consommateurs en œufs. En conséquence, le contingent d'importation sera augmenté de 7500 tonnes, soit 43%, pour atteindre 24'928 tonnes d'ici la fin de l'année.
Ce changement s'explique par l'évolution des habitudes de consommation. Durant les années de pandémie 2020 et 2021, la demande d'œufs avait brusquement augmenté. En 2022, les Suisses ont consommé 186 œufs par habitant. Selon la Confédération, la demande reste élevée. Au cours des dernières années, le contingent d'importation avait toujours été temporairement augmenté. Pourtant, la production nationale d'œufs a également augmenté de 35% au cours des dix dernières années.
Plantes invasives
A partir du 1er septembre 2024, certaines plantes exotiques envahissantes ne pourront plus être mises sur le marché en Suisse. Le Conseil fédéral interdira à l'avenir la vente, le don et l'importation de telles plantes. Il s'agit par exemple de l'arbuste à papillons, du laurier-cerise ou de l'arbre à cloches bleues. Les personnes qui possèdent déjà de telles plantes dans leur jardin ne sont toutefois pas obligées de s'en débarrasser.
Parallèlement, le Conseil fédéral étend ce qu'on appelle l'interdiction de manipulation. «Elle stipule que différentes plantes exotiques envahissantes ne doivent en principe plus être utilisées dans l'environnement», écrit le Conseil fédéral dans un communiqué. Sont notamment concernés l'«arbre des dieux» (ou l'ailante) et le kudzu, une liane grimpante. «Les adaptations de l'ordonnance doivent empêcher que des plantes exotiques envahissantes supplémentaires ne soient introduites dans l'environnement et ne continuent à s'y propager.»
Taux directeur
La Banque nationale suisse (BNS) devrait à nouveau abaisser son taux directeur en septembre. C'est en tout cas ce que prévoient les analystes. L'UBS écrit par exemple dans un communiqué du 24 juillet: «Aux États-Unis et dans la zone euro, nous nous attendons à des baisses de taux graduelles. En Suisse, nous prévoyons en septembre 2024 une baisse des taux d'intérêt de 1,25% aujourd'hui à 1%.» Dans ses dernières prévisions, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) s'attend également à ce que la BNS abaisse son taux directeur à 1% le 26 septembre 2024. Et les experts du VZ Vermögenszentrum prévoient également une baisse de 0,25 point de pourcentage.
Ce sont surtout les chiffres de l'inflation, qui seront publiés le 3 septembre, qui devraient être déterminants pour une baisse des taux. «Si le renchérissement s'affaiblit ou ne repart pas à la hausse, je vois clairement une marge de manœuvre pour une nouvelle baisse», explique Sarah Lein, professeur de macroéconomie à l'université de Bâle, à Blick. «Mais s'il y a une mauvaise surprise, si le renchérissement repart à la hausse, les chances sont faibles.»
Prix au chargement des voitures au Lötschberg
Les prix au chargement des voitures au Lötschberg augmenteront au 1er septembre 2024 – pour la première fois depuis dix ans. Selon l'entreprise de transport BLS, les personnes souhaitant se rendre en Valais en voiture via le Lötschberg devront à l'avenir payer 1 franc ou 1,5 franc de plus. Du lundi au jeudi, le chargement des voitures jusqu'à 3,5 tonnes coûtera 28 francs, et du vendredi au dimanche, 31 francs. La raison de cette augmentation est «l'adaptation des conditions de financement du matériel roulant», explique le BLS.
Selon l'entreprise, l'achat en ligne donne toutefois droit à un rabais de 2 francs – soit 50 centimes de plus qu'auparavant. Le billet de week-end ne coûte donc que 29 francs en ligne.
A ne pas oublier: Disney+ supprime le partage de compte
Le service de streaming Disney+ s'attaque au partage non autorisé des données de son propre compte. Jusqu'à présent, il était possible de partager ses données de compte avec des membres de sa famille en dehors de son propre foyer, des amis et des connaissances, afin qu'ils puissent utiliser Disney+ en même temps et sans payer. Cela devrait changer à partir de septembre.
Dans les conditions d'utilisation de septembre 2023, on pouvait lire: «Sauf si vos options d'abonnement le permettent autrement, vous ne pouvez pas partager votre compte avec des personnes en dehors de votre foyer. Et plus loin: Si nous constatons un partage de compte non autorisé, nous pouvons prendre des mesures techniques raisonnables pour empêcher l'utilisation du compte en dehors de votre foyer.»
Désormais, Disney+ a modifié ses conditions d'utilisation actualisées: «Pour plus de clarté, les membres supplémentaires ne peuvent pas partager leur compte avec une autre personne.» On ne plaisante donc plus. Parallèlement, Disney+ veut proposer à ses utilisateurs dans le monde entier, à partir de septembre, un modèle d'abonnement correspondant qui permet de partager les données de son propre compte, moyennant un supplément correspondant. Le service de streaming s'inspire ainsi du leader du marché Netflix, qui empêche depuis longtemps le partage illicite de comptes.