Consentement présumé
Les dons d'organes continuent d'augmenter en Suisse

Les dons d'organes continuent d'augmenter en Suisse. En 2024, 75 personnes en attente sont décédées et à la fin de l'année, 1331 patients attendaient un organe.
Publié: 21.01.2025 à 12:32 heures
En 2024, 187 Suissesses et Suisses ont donné leurs organes post mortem.
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

La tendance à l’augmentation du nombre de dons d’organes s’est confirmée l’année dernière. En 2024, il y a eu en Suisse 187 donneuses et donneurs post mortem. C'est la deuxième valeur la plus élevée depuis l'année record en 2023.

Cette année-là, ils étaient au nombre de 200, a indiqué mardi Swisstranplant dans un communiqué mardi. Ce résultat était en forte progression par rapport aux années précédentes. En 2022, il y avait eu 164 donneuses et donneurs d’organes, en 2021 166.

Introduction du consentement présumé

«D’ici à l’introduction du consentement présumé, nous resterons probablement dans une fourchette de 180 à 220 donneuses et donneurs post mortem par an», estime Franz Immer, directeur de Swisstransplant, cité dans le communiqué. «Après le changement de système, nous espérons que le taux élevé de refus lors de l’entretien avec les proches, qui se situe autour de 60% aujourd’hui, baissera progressivement.»

En 2022, le peuple a adopté le principe du consentement présumé. La Confédération prévoit de mettre en place le registre du don d’organes et de tissus en cours d’année 2026. Le consentement présumé doit entrer en vigueur six mois plus tard.

Des morts évitables

Malgré cette tendance positive, un à deux patients sur la liste d’attente pour un don d’organe décèdent en Suisse chaque semaine. En 2024, 75 personnes sur la liste d’attente sont décédées (contre 92 en 2023). Le 31 décembre 2024, 1331 patients attendaient un don d’organe (1391 fin 2023). En 2024, 539 organes donnés post mortem ont été greffés, contre 584 en 2023.

En 2024, il y a eu pour la première fois plus de donneurs en état de mort cérébrale après un arrêt cardio-circulatoire (98 DCD) que de dons d’organes en état de mort cérébrale (89 DBD). « Grâce à la mise en place et au développement des programmes après un arrêt cardio-circulatoire (DCD), nous avons plus de donneurs d’organes», déclare Franz Immer. «En 2025, de nouveaux hôpitaux lancent des programmes DCD, ajoute-t-il.

Directives anticipées

Le don d’organes reste un acte volontaire. Il est recommandé de consigner sa décision personnelle – oui ou non au don d’organes – et de la communiquer à ses proches. On peut le faire avec une carte de donneur, des directives anticipées ou le dossier électronique du patient, rappelle Swisstransplant.

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