«Les mesures prises par les cantons et la Confédération depuis deux semaines n'ont pas déployé tous leurs effets», constate le ministre de la santé Alain Berset. «Il faut absolument accélérer le rythme des vaccinations», a-t-il déclaré lundi devant la presse.
Jusqu'à la fin de l'année, 3,3 millions de personnes en Suisse seront éligibles pour le «booster». Les cantons fournissent de gros efforts en ce sens. Il faut arriver à administrer 100'000 doses par jour.
«Nous ne savons pas ce que signifie le variant Omicron pour la population suisse, avec un âge médian de 42 ans, contre 27 ans en Afrique du Sud par exemple. C'est une grande différence», a souligné Alain Berset.
Le travail et la collaboration sont intensifs avec la Conférence des directeurs cantonaux depuis deux ans. L'échange est continu. «Nous avons le même but: surmonter la pandémie.»
Par rapport à la situation d'il y a une année, «tout est resté ouvert», a rappelé le conseiller fédéral. «Notre but est une société ouverte et qui fonctionne, mais avec une surveillance de la situation sanitaire.»
«Le fédéralisme n'est pas un frein»
Interrogé sur le fédéralisme, parfois remis en question en temps de crise, le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger explique que chaque pays doit combattre la pandémie avec les instruments qu'il a. «En Suisse, c'est le fédéralisme. A ma connaissance, les pays centralistes ne sont pas dans une meilleure situation.»
«Chez nous c'est plus compliqué», reconnait Lukas Engelberger, mais au final ce sont les résultats qui comptent. Et en Suisse, ils ne sont pas si mauvais.
«Ce n'est pas au milieu d'un combat qu'on change les règles», a ajouté Alain Berset. C'est aussi une question de partage des responsabilités. Le contexte d'un canton à l'autre est différent, la Suisse connaît une immense diversité.
Dans ce sens, «le fédéralisme n'est pas un frein»: les consultations permettent d'avoir une discussion afin d'avoir une plus grande acceptation. La Suisse est le seul pays où la population s'est prononcée deux fois sur la gestion de la crise, a rappelé Alain Berset.
Le bilan est somme toute positif, mais après la crise, il faudra bien sûr tirer un bilan, voir où ça a fonctionné et ou ça n'a pas fonctionné.
(ATS)