Après la fin de l’accord-cadre, il n’y a pas de sujet qui agite autant la Berne fédérale que les futures relations avec l’UE. L’Europe perd visiblement patience face aux caprices de la Suisse. Jusqu’à présent, le gouvernement national n’a pas donné de réponse claire quant à la suite. Le Conseil fédéral semble désormais avoir trouvé une solution qu’il présentera à 12 heures lors d’une conférence de presse.
Mais le Conseil fédéral doit surtout clarifier sa position face à l’invasion de l’Ukraine. Jeudi, le président de la Confédération, Ignazio Cassis, s’est contenté de lire une brève déclaration condamnant les actions du président russe Vladimir Poutine – avant de s’éclipser.
Conférence de presse sur l’Ukraine
Il avait certes une bonne raison de le faire, puisqu’il devait justement se rendre à une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Aucun membre du Conseil fédéral n’a voulu s’exprimer face aux médias – ni le vice-président Alain Berset, ni le ministre des Finances UDC, Ueli Maurer, qui est l’adjoint de Cassis au département des Affaires étrangères.
Au lieu des sept sages, il restait qu’une série de fonctionnaires mineurs sur le podium qui n’ont pas su répondre à de nombreuses questions. Le fait que la Suisse renonce à reprendre telles quelles les sanctions de l’UE n’est devenu plus clair qu’après des dizaines de questions.
Des réponses sont attendues
Quand Ignazio Cassis, la ministre de la Justice, Karin Keller-Sutter, et le ministre de l’Économie, Guy Parmelin, se présenteront devant les médias à partir de midi, ils devront s’attendre à être sous le feu des questions des journalistes.
Des questions qui, cette fois, risquent d’être un peu plus pointues. De nombreux commentateurs ont de la peine à comprendre pourquoi la Suisse fait preuve d’un tel manque de courage en matière de sanctions. À l’exception de l’UDC, tous les grands partis ont demandé au Conseil fédéral de se rallier aux mesures de l’UE.
Blick retransmettra cette conférence de presse en direct.