Dans son émission «À Bon Entendeur», la RTS se fait le relais d'un scandale automobile de grande ampleur. En Europe et en Suisse, des milliers d'automobilistes se plaignent d'un même dysfonctionnement de leur véhicule, qu'il s'agisse de chez Peugeot, Citroën, Opel ou DS.
Dans les moteurs PureTech, l'huile coule à flot et inonde la courroie de distribution. Fragilisée, la fuite conduit à la panne. De quoi mettre en rogne – et en danger – des conducteurs helvétiques.
«Meilleur moteur de l'année...» Vraiment?
Les défauts des engins qui équipent les marques principales du groupe Stellantis font des remous sur les réseaux. Les témoignages se multiplient sur des groupes Facebook dédiés.
Dans les colonnes de «20 minutes» le 18 janvier dernier, un Vaudois avait fait part de ses péripéties au volant de sa Peugeot. Cinq mois et 8000 km seulement après achat, sa voiture est tombée en panne et lui a coûté de nombreux passages au garage. Un «véritable foutage de gueule», pour celui qui souligne un fait étonnant: le moteur PureTech a été sacré «meilleur moteur de l'année» à cinq reprises de 2015 à 2018.
Action collective en justice à venir
La Commission européenne avait déjà lancé l'alerte en 2020, rappelle la RTS. Après le Dieselgate de Volkswagen et les volants qui ne répondent plus chez Mazda, c'est au tour du groupe Stellantis de répondre aux plaintes qui se multiplient. Questionnée par le service public, la firme admet que ces cas «de consommation excessive d'huile» ou de «défaut de pression d'huile» dus à une dégradation accélérée «peuvent apparaître».
Leur prise en charge des dommages ne convainc pas les clients floués, qui prévoient une action collective. Une procédure pénale de groupe qui n'est pas encore accessible aux consommateurs en Suisse, comme l'expliquait Jean Tschopp, responsable juridique à la Fédération romande des consommateurs (FRC).