Compromis du National
Les Écoles polytechniques fédérales auront 50 millions de plus en 2025

Le domaine des Ecoles polytechniques fédérales (EPF) bénéficiera de 50 millions de francs de plus en 2025. Le National a rejoint mardi le Conseil des Etats sur un compromis, par 115 voix contre 75.
Publié: 24.09.2024 à 10:33 heures
Le National s'est mis d'accord pour attribuer 50 millions de plus aux EPF en 2025.

Le domaine des Ecoles polytechniques fédérales (EPF) bénéficiera de 50 millions de francs de plus en 2025. Le National a rejoint mardi le Conseil des Etats sur un compromis, par 115 voix contre 75. Il voulait d'abord 100 millions de plus, ce que les sénateurs refusaient, tout comme le Conseil fédéral.

Le gouvernement a fixé un plafond des dépenses de 29,2 milliards de francs pour le message Formation, recherche et innovation (FRI) 2025-2028. En raison de la situation financière tendue de la Confédération, il a prévu des réductions, comme une baisse de la contribution au domaine des EPF de 100 millions de francs en 2025.

Le National a refusé par deux fois cette coupe, tandis que le Conseil des Etats a validé la décision gouvernementale. Le Parlement a désormais adopté un compromis, avec 50 millions de plus par rapport aux 11,1 milliards prévus par le Conseil fédéral.

Plusieurs députés ont salué le pas fait par les sénateurs dans leur direction. Seule l'UDC, suivie par quelques élus du PLR et du Centre, a fustigé la dépense supplémentaire. La gestion des finances publiques doit rester rigoureuse, a estimé Sylvain Freymond (UDC/VD).

Programme Viamia

Les deux Chambres se sont encore accordées pour ne pas biffer 4 millions dans le financement de bourses allouées à des étudiants et artistes étrangers en Suisse, ainsi que pour allouer différemment quelque 23 millions dans le domaine de la formation professionnelle. Le programme Viamia, qui vise à soutenir les personnes de plus de 40 ans dans leur réorientation professionnelle, sera soutenu jusqu'à fin 2025, et non fin 2028 comme le prévoyait le Conseil fédéral.

La gauche aurait voulu poursuivre ce soutien jusqu'à fin 2027. Cela permet de donner du temps aux cantons de reprendre en douceur le financement, a lancé Estelle Revaz (PS/GE). Le projet n'est pas inutile au vu de la vitesse à laquelle évolue le marché du travail, a abondé Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE).

C'est aux cantons de prendre leurs responsabilités plus vite, a avancé avec succès Regina Durrer (Centre/NW). L'UDC n'a pas réussi à biffer ce financement dès début 2025. Un arrêt abrupt du financement fin 2024 mettrait en péril les mesures prises, a indiqué le ministre de la formation et de la recherche Guy Parmelin.

Trois divergences

Le Parlement reste divisé sur trois points. Les députés souhaitent toujours 1,5 million de plus pour la formation continue. Le montant est modeste, a estimé pour la commission Katja Christ (PVL/BS).

Les Chambres ne sont toujours pas d'accord non plus sur le soutien aux hautes écoles afin d'augmenter le nombre d'étudiants diplômés en médecine humaine. Les sénateurs demandent d'allouer, dans le cadre des montants prévus, une enveloppe maximale de 50 millions à cet effet. Les députés n'acceptent que 25 millions. On a besoin de plus de médecins, mais il ne faut pas créer plus de places au détriment d'autres domaines de formation, selon Simona Brizzi (PS/AG).

Le National maintient également 22,3 millions de plus notamment pour le Fonds national suisse et les Académies suisses des sciences. Comme la Suisse ne fait plus partie d'Horizon Europe, il est d'autant plus important qu'elle soutienne la recherche, a argué Katharina Prelicz-Huber (Vert-e-s/ZH). La recherche est importante pour de nombreux domaines en Suisse, a appuyé Mme Durrer.

A ce stade, le Parlement s'est accordé sur 50 millions de plus, pour les EPF, par rapport à la version gouvernementale. Le National demande encore 23,8 millions supplémentaires. Le dossier repart au Conseil des Etats.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la