La promotion du trafic ferroviaire de nuit vers l'étranger doit être soumis à des mesures d'austérité. En effet, le Conseil fédéral prévoit de geler les fonds. Cette mesure fait partie du programme d'économies par lequel la Confédération entend économiser au moins 3,5 milliards de francs par an à partir de 2027.
La volte-face du Conseil fédéral en indigne plus d'un. Sans ce soutien financier, certains liens risquent d'échouer. «Le Parlement s'est clairement prononcé à plusieurs reprises en faveur de la promotion des trains de nuit. Cette réduction soudaine va à l'encontre de la bonne foi», s'insurge le conseiller national lucernois des Vert-e-s Michael Töngi.
Albert Rösti pointé du doigt
Sa collègue de parti et conseillère nationale saint-galloise Franziska Ryser renchérit: «Le conseiller fédéral Albert Rösti veut manifestement économiser à tout prix sur les transports publics, tout en perdant des milliards dans des autoroutes inutiles et nuisibles au climat.»
Les Vert-e-s et l'organisation environnementale Umverkehr, présidée par Franziska Ryser, ont donc déjà réagi de manière forte: ils ont lancé une pétition dans ce sens et rédigé une lettre ouverte. En peu de temps, ils ont récolté 30'000 signatures contre la décision, comme l'explique Rahel Estermann, secrétaire générale des Vert-e-s, à Blick.
L'objectif de l'action: sauver les trains de nuit. Les pétitionnaires reprochent à Albert Rösti de se tromper complètement de priorités. Ils demandent plus de trains au lieu des aménagements autoroutiers prévus pour 5,3 milliards de francs, sur lesquels les électeurs se prononceront le 24 novembre.
Des subventions supprimées récemment
Mardi dernier déjà, les jeunes partis des Vert'libéraux, du Centre, du Parti évangélique suisse, des Vert-e-s et des Jeunes socialiste ont également envoyé une lettre ouverte au ministre des Transports, Albert Rösti. Ils dénoncent une démarche inacceptable au vu du changement climatique et des mesures insuffisantes dans le domaine des transports et demandent que le Conseil fédéral revoie ses plans.
Les subventions prévues, qui sont désormais supprimées, devaient contribuer à rendre les trains de nuit plus attractifs. A partir de 2025, la Confédération voulait consacrer 30 millions de francs par an au développement des liaisons ferroviaires internationales. D'ici 2030, 180 millions de francs auraient ainsi été réunis. Cette subvention n'avait été décidée que récemment par le Parlement lors de la révision de la loi sur le CO₂.