Alain Berset avait présenté la mesure comme préventive et hypothétique. Il s’agissait avant tout d’être prêt en cas de besoin, avait assuré fin août le ministre de la santé. Après avoir temporisé la semaine dernière, le Conseil fédéral a finalement adopté mercredi l’extension du pass sanitaire.
La circulation du virus a connu une augmentation depuis quelques jours, pointe-t-il dans un communiqué. Une hausse rapide des hospitalisations et une surcharge du système de santé ne peuvent être exclues à l’approche de l’automne. D’autant plus qu’une part importante de la population n’est pas encore immunisée.
«Cela est conforme à ce qui avait été annoncé dans le modèle des trois phases, connu depuis avant l’été» et «soutenu avant consultation par les Cantons», a indiqué Alain Berset.
«Des mesures contraignantes»
L’extension du certificat Covid pour les plus de 16 ans doit éviter une situation de surcharge hospitalière. Elle vise également à lutter contre la propagation du virus sans fermer des établissements ou interdire des activités. Valable jusqu’au 24 janvier, la mesure pourra être levée plus tôt si la situation s’améliore.
Musées, cinémas, centres de fitness, piscines couvertes, casinos et autres centres de loisirs, devront ainsi se soumettre à la nouvelle mesure. Les restaurateurs et gérants de bars devront exiger le certificat dans leurs salles fermées, mais pas sur leurs terrasses. Les établissements de restauration dans les zones de transit des aéroports et les cuisines populaires resteront eux accessibles à tous.
«Ce sont des mesures certainement contraignantes, mais le Conseil fédéral tient à assumer son rôle et indiquer clairement la voie la plus efficace pour sortir de la crise», a expliqué Guy Parmelin, qui a ouvert la conférence de presse du Conseil fédéral.
Une majorité de 30 à 60 ans aux soins intensifs
Plus de 90% des gens en soins intensifs ne vont pas vaccinés, a indiqué Alain Berset. «Ils luttent pour leur survie. ll y a une majorité de personnes aux soins intensifs qui ont entre 30 et 60 ans.»
La situation a donc évolué à ce niveau depuis le début de la pandémie, a-t-il relevé. Il a aussi signalé la fragilité de la situation du personnel des soins intensifs. De nombreuses personnes ont quitté leur travail à cause de la charge de travail très élevée.
Certains cantons ont atteint leur capacité maximale, a expliqué le conseiller fédéral. De nombreux transferts ont lieu et un grand nombre d’opérations doivent être reportées. «Nous parlons d’opérations importantes», a indiqué Alain Berset, citant des interventions liées à des cancers ou des AVC.
Il a rappelé que 2,5 millions de personnes pourraient encore être vaccinées en Suisse et les a enjointes à le faire. «Les vaccins sont sûrs», a asséné Alain Berset, anticipant une situation délicate en progression pour l’automne.
Si un regain de vaccination a lieu, «nous pourrions avoir une situation complètement différente, en tant que société» pour Noël. «La situation est entre nos mains», dit-il.
Certains rassemblements exemptés d’obligation jusqu’à 50 personnes
Le gouvernement a toutefois mis un peu d’eau dans son vin. Les rassemblements politiques, les funérailles et autres services religieux seront exemptés de l’obligation jusqu’à 50 personnes, contre 30 initialement. Tout comme les groupes d’entraide. Les répétitions musicales ou théâtrales et les entraînements sportifs de moins de 30 personnes seront aussi autorisés sans certificat.
Le certificat sera en revanche exigé pour tous les autres événements en intérieur, comme les concerts, les pièces de théâtre ou les mariages dans les lieux publics. A l’extérieur, il sera demandé pour les manifestations de plus de 1000 personnes.
Les vacanciers non vaccinés ou non guéris du Covid-19 qui veulent entrer en Suisse auront la vie plus compliquée dès le 20 septembre: le Conseil fédéral veut introduire à cette date l'obligation de présenter un test négatif.
En prévision des vacances d'automne, il faut rapidement identifier et isoler les personnes qui se sont infectées avec le virus, a justifié le gouvernement. Deux variantes ont été mises en consultation mercredi jusqu'au 14 septembre.
La première mise sur des tests répétitifs. Les voyageurs non immunisés et non vaccinés devront présenter un test négatif à leur entrée en Suisse, et ce peu importe leur provenance. Après quatre à maximum sept jours, ils devront se soumettre à un second test en Suisse. Le résultat devra être transmis au canton. Les frais seront à la charge des voyageurs.
La deuxième variante mise en consultation prévoit, à la place d'un deuxième test, une quarantaine de dix jours. Cette dernière pourra être écourtée après sept jours sur présentation d'un test négatif.
Dans les deux cas, les vacanciers devront remplir le formulaire de voyage («passenger locator form»). Celui-ci sera exigé pour toute entrée sur le territoire, que ce soit en voiture, en train, en avion, en bateau, en vélo ou à pied.
Seuls les frontaliers, les enfants de moins de seize ans, les passagers en transit et au transit de marchandises seront exemptés. Afin de faire respecter les règles, les contrôles seront intensifiés. Des amendes pourront être prononcées.
Par ailleurs, le gouvernement renonce à la liste des pays à risque tenue par l'Office fédéral de la santé publique. Elle n'est plus adaptée pour suivre la dynamique du variant Delta. La liste du Secrétariat d'Etat aux migrations est quant à elle maintenue. (ATS)
Les vacanciers non vaccinés ou non guéris du Covid-19 qui veulent entrer en Suisse auront la vie plus compliquée dès le 20 septembre: le Conseil fédéral veut introduire à cette date l'obligation de présenter un test négatif.
En prévision des vacances d'automne, il faut rapidement identifier et isoler les personnes qui se sont infectées avec le virus, a justifié le gouvernement. Deux variantes ont été mises en consultation mercredi jusqu'au 14 septembre.
La première mise sur des tests répétitifs. Les voyageurs non immunisés et non vaccinés devront présenter un test négatif à leur entrée en Suisse, et ce peu importe leur provenance. Après quatre à maximum sept jours, ils devront se soumettre à un second test en Suisse. Le résultat devra être transmis au canton. Les frais seront à la charge des voyageurs.
La deuxième variante mise en consultation prévoit, à la place d'un deuxième test, une quarantaine de dix jours. Cette dernière pourra être écourtée après sept jours sur présentation d'un test négatif.
Dans les deux cas, les vacanciers devront remplir le formulaire de voyage («passenger locator form»). Celui-ci sera exigé pour toute entrée sur le territoire, que ce soit en voiture, en train, en avion, en bateau, en vélo ou à pied.
Seuls les frontaliers, les enfants de moins de seize ans, les passagers en transit et au transit de marchandises seront exemptés. Afin de faire respecter les règles, les contrôles seront intensifiés. Des amendes pourront être prononcées.
Par ailleurs, le gouvernement renonce à la liste des pays à risque tenue par l'Office fédéral de la santé publique. Elle n'est plus adaptée pour suivre la dynamique du variant Delta. La liste du Secrétariat d'Etat aux migrations est quant à elle maintenue. (ATS)
Introduction d’amendes de 100 francs
Des sanctions ont été introduites en cas de non-respect des mesures. Un client sans certificat devra débourser 100 francs. Les établissements ou organisateurs fautifs seront punis d'une amende pouvant aller jusqu'à 10'000 francs, voire d'une fermeture.
«Ces amendes ont été introduites à la demande des Cantons», a précisé Alain Berset. Ceux-ci sont responsables des contrôles et de la fermeture des établissements.
«La Conférences des directeurs cantonaux de la santé (CDS) s'aligne sur les décisions du Conseil fédéral» a déclaré Lukas Engelberger, président de la CDS, qui a plaidé pour un renforcement de la campagne de vaccination. Les directeurs et directrices soutiennent unanimement l'extension du certificat Covid.
Les employeurs pourront exiger un pass sanitaire
L’utilisation du certificat dans le cadre professionnel a encore été précisée. Les employeurs pourront exiger un pass sanitaire, mais seulement si cela leur permet de définir les mesures de protection adaptées ou de mettre en œuvre un plan de dépistage. Si un employeur demande un test à ses employés, il devra le payer de sa poche. Seuls les tests répétitifs sont pris en charge par la Confédération.
Les employés devront être consultés au préalable, et l’utilisation du certificat et des mesures en découlant devront être documentées par écrit. Dans la mesure du possible, les employeurs devront opter pour la version «light» du pass.
Les cantons et les hautes écoles pourront également exiger le document sanitaire pour les étudiants en bachelor ou master. Les limitations d’occupation des salles pourront alors être levées. Les mesures sanitaires, à l’image du port du masque, pourront en outre tomber lors des événements où le certificat est exigé. Sans certificat, il faudra limiter les capacités des salles aux deux tiers.
(ATS/cua)